Élaboration des Estimations d'emploi
Traitement statistique
Données sources
Estimations annuelles :
- Sur le champ salarié, les données proviennent des déclarations sociales réalisées par les employeurs (DADS puis DSN), complétées par les données du Système d'information sur les agents des services publics (Siasp) et celles des particuliers employeurs.
- Pour les non-salariés, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) pour les affiliés au régime agricole et les fichiers de l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) pour les autres.
Estimations trimestrielles : les données proviennent des bordereaux récapitulatifs de cotisation (BRC) ou des déclarations sociales nominatives (DSN) réalisées par les employeur, et des fichiers de paie pour les agents de l'État.
Fréquence de collecte des données
Mensuelle
Collecte des données
Fréquence de collecte des données : remontée mensuelle des déclarations sociales des entreprises (DSN) et des fichiers de paie des agents de l'Etat.
Élaboration des données
Avant 2007, les Estimations annuelles d'emploi étaient produites à partir des recensements de la population, qui permettaient de calculer des niveaux d'emploi « de base » (exemple : emploi en fin d'année 1989 pour le RP 1990, en fin d'année 1998 pour le RP 1999). Entre deux recensements, les évolutions annuelles de l'emploi étaient estimées à l'aide de diverses sources administratives, desquelles on tirait des taux d'évolution appliqués aux niveaux d'emploi de l'année précédente. Ce faisant, on supposait la multi-activité constante entre deux recensements.
Depuis le millésime 2007, les Estimations annuelles d'emploi reposent chaque année sur la synthèse entre les différentes sources sur l'emploi, salarié et non salarié. Un certain nombre de traitements est réalisé dans le but d'obtenir une mesure homogène de l'emploi entre l'année N et l'année N-1 : redressements et validation automatique des effectifs, de leur localisation géographique et de leur sectorisation, redressements et validation manuelle dans le cadre d'une campagne d'expertise, en confrontant si besoin les données par établissement avec la source conjoncturelle « Epure » (sur le champ salarié). Ce premier millésime a permis de déterminer un nouveau « niveau de base » de l'emploi.
Entre les millésimes 2007 et 2018, le dispositif a ensuite été utilisé pour mesurer les évolutions de l'emploi entre deux années successives. C'est-à-dire :
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Les niveaux d'emploi en fin d'année 2007 étaient considérés comme fixes ("niveau de base") ;
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Chaque campagne permettait de mesurer des taux d'évolution N-1 / N de l'emploi salarié par secteur d'activité A88 et département, et de l'emploi non-salarié par secteur A5 ;
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Ces taux d'évolutions étaient appliqués aux résultats de l'année précédente (chaînage à partir du niveau de base) pour calculer les niveaux de l'année N.
Le millésime 2019 a permis un "rebasement" des Estimations annuelles : les niveaux d'emploi ont été recalés sur ceux observés dans les sources statistiques issues des déclarations sociales, alors que les chaînages successifs depuis 2007 avaient pu entraîner une certaine dérive. Les niveaux avant 2018 ont été « rétropolés » c'est-à-dire recalculés pour préserver les évolutions passées. Les séries publiées sont donc toujours « sans ruptures », même après le rebasement.
Les niveaux d'emploi par zone d'emploi sont calculés d'une manière similaire, mais calés ensuite sur une « zone englobante », de manière à assurer la cohérence des différents niveaux géographiques. La répartition hommes/femmes et par tranche d'âge de l'emploi salarié est calculée uniquement sur les données détaillées de l'année N et appliquée directement aux Estimations d'emploi de l'année N, sans chaînage en évolution.
Correction des variations saisonnières
Toutes les séries trimestrielles diffusées sont corrigées des variations saisonières, en utilisant la procédure X-13 Arima du logiciel JDemetra+.
Les modèles de correction saisonière sont revus une fois par an, pour la publication du premier trimestre. Les coefficients de ces modèles sont en revanche réestimés à chaque trimestre.