Économie et Statistique n° 349-350 - 2001 Le panel européen : une nouvelle source statistique sur les ménages
Le travail à temps partiel féminin et ses déterminants
Cécile Bourreau-Dubois, Olivier Guillot et Éliane Jankeliowitch-Laval
Les actives à temps partiel ne constituent pas une population homogène. Les unes ont fait le choix de ne pas travailler à temps plein ; les autres, au contraire, ont dû accepter un temps de travail inférieur au temps complet. En outre, pour celles qui ont choisi le temps partiel, les motivations peuvent être diverses : garder de jeunes enfants, prendre en charge un parent ou un conjoint dépendant, sortir progressivement du marché du travail, suivre une formation, etc. D'après les chiffres de la partie française du Panel européen de ménages, dans plus de la moitié des cas, c'est pour des raisons d'ordre familial que les actives optent pour le temps partiel. Dans le choix du temps partiel, et, plus particulièrement, lorsque celui-ci s'inscrit dans une logique de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, le niveau de rémunération du conjoint et le nombre d'enfants à charge sont deux éléments déterminants. La probabilité de choisir le temps partiel plutôt que le temps plein, que ce soit pour des raisons d'ordre familial ou pour d'autres raisons, est également plus forte pour les actives âgées de 55 ans ou plus et pour celles qui souffrent d'un handicap. À l'inverse, toutes choses égales par ailleurs, plus le taux de salaire de la femme est élevé, moins le choix de travailler à temps partiel pour des raisons familiales, plutôt qu'à temps complet, est probable. En revanche, lorsque la décision relative au nombre d'heures de travail renvoie à une logique autre que familiale, le niveau du salaire horaire ne semble pas jouer.
Economie et Statistique
No 349-350
Paru le :01/05/2002