Des salaires plus dynamiques et plus dispersés en Allemagne qu’en France
Depuis 2012, les salaires allemands progressent plus vite que les salaires français. Auparavant, de 2000 à 2007, l’évolution a été plus modérée en Allemagne qu’en France. Puis, de 2008 à 2011, elle a été semblable des deux côtés du Rhin. En 2014, le salaire horaire brut moyen est proche en Allemagne (17,8 euros) et en France (17,9 euros) dans les entreprises de 10 salariés ou plus de l’industrie et des services marchands. Cependant, les inégalités salariales selon le secteur, le type de contrat et la profession sont plus marquées en Allemagne qu'en France.
Avertissement : la phrase signalée par un # a été modifiée le 27 avril 2017.
Des salaires plus dynamiques en Allemagne qu’en France depuis 2012
Pour comparer la dynamique des salaires en France et en Allemagne, différents indicateurs peuvent être considérés (figure 1). Tous convergent vers un constat commun : par rapport aux salaires français, les salaires allemands ont crû plus modérément de 2000 à 2007, à un rythme proche de 2008 à 2011, puis plus fortement depuis 2012. L’évolution en Allemagne a été marquée, notamment, par la mise en place entre 2003 et 2005 des Ouvrir dans un nouvel ongletréformes Hartz. Celles-ci ont conduit à une forte modération salariale en Allemagne à compter de 2003. Les négociations salariales ont contribué par la suite à des hausses de salaires plus importantes.
Un premier indicateur est le salaire horaire brut. Entre 2000 et 2007, dans le secteur marchand non agricole (hors services aux ménages), il a progressé de 2,1 % en moyenne par an en Allemagne, contre 3,3 % en France, selon l’Ouvrir dans un nouvel ongletindice du coût du travail – salaires seuls qui couvre toutes les formes d'emplois (y compris mini-jobs et apprentis). De 2008 à 2011, les rythmes annuels sont très proches. De 2012 à 2015, la hausse moyenne est de 2,3 % en Allemagne et de 1,8 % en France.
Les écarts, dans un sens ou dans l’autre, sont encore plus marqués lorsque l’on considère le salaire brut moyen par tête. Cet indicateur, issu des comptes nationaux, qui inclue tous les types de rémunérations (primes, heures supplémentaires…) et les quotités de travail des salariés, confirme ce constat. Ainsi, de 2012 à 2015, le salaire moyen par tête augmente de 1,4 % en moyenne par an en France contre 2,7 % en Allemagne. D'autres indicateurs fréquemment utilisés confirment ce constat. Le salaire mensuel de base a ralenti en France (+ 1,6 % en moyenne de 2012 à 2015 contre + 2,5 % entre 2000 et 2007). Par ailleurs, en Allemagne, l’Ouvrir dans un nouvel ongletindice des salaires des conventions collectives a accéléré (+ 2,7 % par an entre 2012 et 2015, contre + 2,0 % entre 2000 et 2007).
La mesure du seul salaire brut peut être complétée par des comparaisons de coût du travail qui comprend, en plus du salaire, les charges associées (impôts nets des subventions assis sur les salaires, cotisations patronales, formation #). Depuis 2012, l'indice du coût du travail – salaires et charges a ralenti en France nettement plus que l’indice du coût du travail – salaires seuls : il croît de 1,2 % en moyenne par an contre 3,4 % entre 2000 et 2007. Le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) et les mesures d’allégement des cotisations patronales du Pacte de responsabilité ont joué un rôle majeur dans ce ralentissement.
tableauFigure 1 - Évolution annuelle moyenne des salaires en France et en Allemagne, selon différents indicateurs
Indicateurs | Pays | 2000-2007 | 2008-2011 | 2012-2015 | 2000-2015 |
---|---|---|---|---|---|
Indice du coût du travail - salaires seuls | Allemagne | 2,1 | 2,3 | 2,3 | 2,2 |
France | 3,3 | 2,4 | 1,8 | 2,7 | |
Indice du coût du travail - salaires et charges | Allemagne | 1,9 | 2,3 | 2,3 | 2,1 |
France | 3,4 | 2,5 | 1,2 | 2,6 | |
Salaire brut moyen par tête | Allemagne | 1,3 | 1,8 | 2,7 | 1,8 |
France | 3,2 | 2,1 | 1,4 | 2,5 | |
Indice des salaires des conventions collectives | Allemagne | 2,0 | 2,4 | 2,7 | 2,3 |
Salaire mensuel de base | France | 2,5 | 2,3 | 1,6 | 2,2 |
- Note : l'évolution des salaires des conventions collectives sur l'ensemble du champ en Allemagne n'étant pas disponible avant 2006, on utilise celle sur l'industrie et la construction.
- Lecture : l'indice du coût du travail - salaires seuls augmente de 2,1 % en moyenne par an sur la période 2000-2007 en Allemagne contre 3,3 % par an en France.
- Champ : industrie et services marchands (sections B à N de la NACE rév. 2).
- Sources : Eurostat, Insee, Destatis, Labour cost index ; Insee, Destatis, Comptes nationaux ; Destatis, indice des salaires des conventions collectives ; Dares, Salaire mensuel de base, à partir de l'enquête trimestrielle Acemo.
Plus de disparités salariales en Allemagne qu’en France…
D’un secteur économique à l’autre, la dispersion des salaires horaires bruts moyens est plus grande en Allemagne qu’en France dans les entreprises de 10 salariés ou plus, selon l'Ouvrir dans un nouvel ongletenquête sur la structure des salaires. Ainsi, en 2014, le salaire horaire moyen en Allemagne varie de 9,8 euros dans l'hébergement-restauration à 27,4 euros dans la production et la distribution d'énergie, soit près de trois fois plus (figure 2). Cette hiérarchie des secteurs se retrouve en France, mais est moins prononcée : le salaire horaire brut moyen est près de deux fois plus faible dans l'hébergement et la restauration (13,0 euros) que dans la production et la distribution d'énergie (24,1 euros). De plus, entre 2010 et 2014, si l’éventail s’est réduit en France, il s’est dans le même temps légèrement ouvert en Allemagne.
tableauFigure 2 - Salaires horaires bruts moyens par secteur d’activité en France et en Allemagne en 2014
Allemagne | France | |
---|---|---|
Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné | 27,4 | 24,0 |
Activités financières et d'assurance | 24,9 | 23,6 |
Information et communication | 23,8 | 23,0 |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques | 22,2 | 22,3 |
Industries extractives | 21,7 | 18,4 |
Industrie manufacturière | 20,9 | 17,8 |
Activités immobilières | 18,1 | 16,9 |
Ensemble de l'industrie et des services marchands | 17,8 | 17,9 |
Production et distribution d'eau ; assainissement, gestion des déchets et dépollution | 17,0 | 15,8 |
Construction | 15,7 | 16,4 |
Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles | 15,3 | 15,8 |
Transports et entreposage | 14,5 | 17,4 |
Activités de services administratifs et de soutien | 12,0 | 14,2 |
Hébergement et restauration | 9,8 | 13,0 |
- Lecture : tous types de contrats confondus, en moyenne dans l’industrie et les services marchands, le salaire horaire est de 17,8 euros en France et de 17,9 euros en Allemagne en 2014.
- Champ : industrie et services marchands, entreprises de 10 salariés ou plus.
- Source : Eurostat, Insee, Destatis, SES 2014.
graphiqueFigure 2 - Salaires horaires bruts moyens par secteur d’activité en France et en Allemagne en 2014
La dispersion des salaires horaires bruts est également plus forte outre-Rhin selon le type de contrat (figure 3). Les salariés allemands en contrat à durée déterminée (CDD) gagnent en moyenne 34 % de moins que ceux en contrat à durée indéterminée (CDI), l’écart est de 24 % en France. Au total, les salariés en CDI sont mieux rémunérés en Allemagne qu’en France (19,5 euros en moyenne contre 18,3 euros) ; c’est l’inverse pour les CDD.
tableauFigure 3 - Salaires horaires bruts moyens par type de contrat de travail et secteur d'activité en France et en Allemagne en 2014
Secteur | Allemagne | France | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Apprenti | CDD | CDI | Apprenti | CDD | CDI | |
Hébergement et restauration | 3,9 | 9,6 | 10,2 | 6,3 | 12,5 | 13,4 |
Activités de services administratifs et de soutien | 4,1 | 10,7 | 12,6 | 7,7 | 13,5 | 14,3 |
Transports et entreposage | 4,5 | 11,2 | 15,2 | 10,9 | 13,3 | 17,6 |
Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles | 4,3 | 11,6 | 16,4 | 6,7 | 12,1 | 16,2 |
Construction | 4,0 | 14,0 | 16,6 | 6,1 | 12,9 | 17,0 |
Production et distribution d'eau ; assainissement, gestion des déchets et dépollution | 4,6 | 12,5 | 17,8 | 8,4 | 12,3 | 16,2 |
Ensemble de l'industrie et des services marchands | 4,6 | 12,7 | 19,1 | 7,1 | 13,9 | 18,3 |
Activités immobilières | 4,9 | 13,9 | 19,0 | 6,0 | 14,0 | 17,0 |
Industrie manufacturière | 5,1 | 14,8 | 22,1 | 6,6 | 14,6 | 18,2 |
Industries extractives | 4,9 | 17,6 | 22,5 | 0,0 | 0,0 | 18,6 |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques | 4,4 | 16,6 | 23,8 | 7,7 | 16,5 | 23,0 |
Information et communication | 4,7 | 15,8 | 25,2 | 8,7 | 17,6 | 23,5 |
Activités financières et d'assurance | 6,1 | 17,3 | 26,2 | 8,2 | 17,3 | 24,2 |
Production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné | 5,4 | 18,5 | 28,9 | 9,4 | 0,0 | 24,7 |
- Lecture : dans le secteur de la production et la distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné, le salaire horaire moyen des salariés en CDI est de 24,7 euros en France et de 28,9 euros en Allemagne.
- Champ : industrie et services marchands, entreprises de 10 salariés ou plus.
- Sources : Eurostat, Insee, Destatis, SES 2014.
graphiqueFigure 3 - Salaires horaires bruts moyens par type de contrat de travail et secteur d'activité en France et en Allemagne en 2014
... qui traduisent des écarts plus marqués entre groupes de professions
Les salaires horaires bruts selon le groupe de professions sont proches en moyenne dans les deux pays, mais restent plus dispersés en Allemagne qu’en France. En 2014, les salaires des directeurs, cadres de direction, gérants, professions intellectuelles et scientifiques sont 1,9 fois plus élevés que la moyenne en Allemagne, contre 1,6 fois en France (figure 4). À l'opposé, les professions peu qualifiées dites « élémentaires » gagnent environ 50 % du salaire moyen en Allemagne, contre 70 % en France. Stable en France, ce ratio a diminué en Allemagne (70 % en 2006).
tableauFigure 4 - Salaires horaires moyens en France et en Allemagne selon le groupe de professions en 2006 et 2014
Industrie et services marchands | Ensemble des professions | dont : | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Directeurs, cadres de direction et gérants ; professions intellectuelles et scientifiques | Professions élémentaires : manoeuvres et autres travailleurs peu ou pas qualifiés | |||||
2014 | 2006 | 2014 | 2006 | 2014 | 2006 | |
Allemagne (en euros) | 17,8 | 16,1 | 33,0 | 29,8 | 9,8 | 10,8 |
France (en euros) | 17,9 | 15,5 | 28,8 | 26,3 | 12,0 | 10,4 |
Salaire allemand moyen / salaire français moyen | 1,0 | 1,0 | 1,1 | 1,1 | 0,8 | 1,0 |
Salaire allemand de la profession / salaire allemand moyen | 1,0 | 1,0 | 1,9 | 1,8 | 0,5 | 0,7 |
Salaire français de la profession / salaire français moyen | 1,0 | 1,0 | 1,6 | 1,7 | 0,7 | 0,7 |
- Note : les groupes de professions sont définis à partir de la classification européenne ISCO (ISCO=1 et 2 : directeurs, cadres de direction et gérants regroupés avec professions intellectuelles et scientifiques ; ISCO 9 : professions élémentaires : manoeuvres et autres travailleurs peu ou pas qualifiés).
- Lecture : en 2014, le salaire moyen des cadres de direction et gérants, professions intellectuelles et scientifiques allemands est 1,9 fois plus élevé que le salaire allemand moyen.
- Champ : industrie et services marchands, entreprises de 10 salariés ou plus.
- Sources : Eurostat, Insee, Destatis, SES 2006 et 2014.
Vers une réduction des disparités salariales en Allemagne ?
Au 1er janvier 2015, en Allemagne, pour limiter les disparités salariales qui ont tendance à augmenter, le gouvernement a instauré un salaire minimum fixé à 8,50 euros bruts de l'heure. Cette mesure n’a pas eu d’impact net immédiat sur les salaires. En effet, des minima conventionnels supérieurs à 8,50 euros étaient déjà pratiqués dans de nombreuses conventions collectives. Dans les autres branches, seuls les salariés qui n’étaient pas couverts par une convention collective étaient concernés par cette mesure début 2015, de nombreux secteurs d'activité ayant obtenu de lisser sa mise en œuvre jusqu'à la fin 2016. À terme, la création du salaire minimum pourrait contribuer à réduire les disparités salariales outre-Rhin.
Sources
Cette étude mobilise des données disponibles sur le site d’Eurostat produites par la France (Insee ou Dares) et l’Allemagne (Destatis).
Les indices du coût du travail (labour cost index) sont calculés par l’Insee et Destatis à partir des sources nationales. Le salaire moyen par tête est calculé dans le cadre des comptes nationaux. Pour ces indicateurs, Destatis utilise notamment l'Ouvrir dans un nouvel ongletenquête trimestrielle sur les salaires réalisée auprès de 40 500 établissements d'entreprises de 10 salariés ou plus, dans le secteur marchand non agricole.
Le salaire mensuel de base est calculé par la Dares à partir de l’enquête sur l’activité et les conditions d’emploi de la main-d’œuvre (Acemo). En Allemagne, l'Ouvrir dans un nouvel ongletindice des salaires des conventions collectives (ISCC) est construit à partir d'une enquête couvrant 600 conventions collectives les plus importantes en nombre de salariés (au minimum 75 % de la branche) dans les entreprises de 10 salariés et plus du secteur marchand non agricole hors services aux ménages. Ce salaire de base conventionnel (hors primes), comme le salaire mensuel de base (SMB), est à structure de qualification constante.
L’étude mobilise les Ouvrir dans un nouvel ongletenquêtes sur la structure des salaires (SES) réalisées respectivement par l’Insee et Destatis pour les salaires horaires bruts.
Définitions
Le salaire est le paiement du travail convenu entre un salarié et son employeur au titre du contrat de travail dans le secteur privé et pour les agents contractuels dans la fonction publique, ou de l’emploi pour les fonctionnaires.
Il comprend le salaire de base (ou traitement indiciaire dans la fonction publique) mais aussi les primes, la rémunération des heures supplémentaires ou complémentaires effectuées, l’épargne salariale (intéressement, participation, abondement), d’autres indemnités et rémunérations annexes (indemnité de résidence, supplément familial, etc.) et les avantages en nature.
Le salaire correspond à un « prix ». Rapporté à une unité de volume de travail qui peut être une heure (salaire horaire) ou un équivalent temps plein (salaire en EQTP), il permet de comparer des emplois ou des postes de travail de durée et de temps de travail différents.
Le suivi annuel des salaires mobilise plusieurs sources construites à partir des déclarations sociales ou des données administratives. Les informations relatives au secteur privé sont issues des déclarations sociales nominatives (DSN), qui succèdent aux données annuelles de données sociales (DADS). Les informations relatives à la fonction publique sont issues depuis 2009 du système d’information sur les agents des services publics (Siasp), alimenté principalement par les fichiers mensuels de paye de l’État pour les agents civils de la fonction publique de l’État (FPE) et par les DADS, puis les DSN, pour ceux de la fonction publique territoriale (FPT), de la fonction publique hospitalière (FPH) et de certains établissements publics relevant de la FPE.
Deux enquêtes statistiques complètent ces sources administratives : l’enquête de l’Insee sur le Coût de la main‑d’oeuvre et la structure des salaires (Ecmoss) ainsi que l’enquête de la Dares sur l’Activité et les conditions d’emploi de la main‑d’oeuvre (Acemo).
Le salaire moyen par tête (SMPT) rapporte les masses salariales brutes versées par l’ensemble des employeurs au nombre de salariés en personnes physiques.
L’évolution du SMPT reflète l’évolution des qualifications et de la quotité du travail (effets de structure) et celle de la rémunération des heures supplémentaires et des primes (effets saisonniers et liés à la conjoncture).
Le SMPT trimestriel est calculé par les comptes nationaux à partir des masses salariales (assiettes de cotisations salariales) fournies chaque trimestre par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) et les estimations d’emploi pour les effectifs. Les assiettes de cotisations salariales couvrent pratiquement l’ensemble des rémunérations, notamment les primes et les heures supplémentaires mais pas l’épargne salariale (intéressement, participation). L’étalonnage-calage du SMPT trimestriel sur le niveau annuel élaboré par les comptes nationaux à partir de sources plus complètes permet de pallier ce défaut.
Le salaire mensuel de base (SMB) correspond au salaire brut de toute forme de cotisations (sécurité sociale, assurance chômage, retraite complémentaire, prévoyance, CSG, CRDS). Il ne comprend ni les primes (sauf, le cas échéant, la prime liée à la réduction du temps de travail), ni les rémunérations perçues au titre des heures supplémentaires (pour les temps pleins) ou des heures complémentaires (pour les temps partiels). Son montant correspond généralement à celui de la première ligne du bulletin de paye d'un salarié.
Pour en savoir plus
Chagny O., Lainé F., « Ouvrir dans un nouvel ongletComment se comparent les salaires entre la France et l'Allemagne ? », Note d'analyse de France Stratégie, 2015.
Chagny O., Le Bayon S., « Ouvrir dans un nouvel ongletL'introduction d'un salaire minimum légal : genèse et portée d'une rupture majeure », Chronique internationale de l'Ires n° 146, 2014.
« En 2014, les salaires de base continuent de progresser plus vite en Allemagne qu’en France », Informations rapides Insee, 2015.
Kramarz F., Spitz-Oener A., Senftleben C., Zwiener H., « Ouvrir dans un nouvel ongletLes mutations du marché du travail allemand », Les rapports du Conseil d’analyse économique, la Documentation française, 2012.
Luciani A., « Le coût de la main-d'œuvre depuis la crise : des évolutions contrastées en Europe », Insee Focus n° 17, février 2015.
« Ouvrir dans un nouvel ongletEmployment Outlook 2016 », OECD Publishing, Paris, 2016.