Selon l’enquête Cadre de vie et sécurité, 5,7 % des femmes et 4,3 % des hommes âgés de 18 à 75 ans déclarent avoir été victimes au moins une fois de violences physiques ou sexuelles en 2016 ou 2017 (figure 1). Dans plus d’un cas sur quatre, ces femmes déclarent avoir été victimes de leur conjoint ou d’un ex‑conjoint. C’est moins fréquent chez les hommes : les conjoints ou ex-conjoints sont impliqués dans une agression physique ou sexuelle sur six. Ces violences affectent davantage les jeunes adultes et deviennent rapidement moins fréquentes avec l’âge : 12,0 % des femmes et 7,3 % des hommes de 18 à 29 ans sont concernés (contre 6,8 % des femmes et 4,0 % des hommes entre 30 et 39 ans).

Les jeunes adultes se disent aussi plus souvent victimes de vol avec ou sans violence : 7,9 % des 18‑29 ans sont concernés (en particulier les femmes : 9,3 %), soit deux fois plus que l’ensemble des 18‑75 ans. Ils déclarent également un peu plus souvent avoir été victimes de menaces, d’injures ou d’insultes, notamment les jeunes femmes (24,8 % contre 19,7 % des hommes du même âge).

En 2016 ou 2017, 3,9 % des ménages déclarent avoir été victimes d’un cambriolage ou d’une tentative de cambriolage de leur logement, 1,6 % de vol sans effraction et 3,5 % d’actes de vandalisme contre leur logement (figure 2). Enfin, 1,7 % des ménages possédant une voiture déclarent avoir subi un vol ou une tentative de vol de leur véhicule sur la même période et 8,1 % ont été victimes d’actes de vandalisme contre leur voiture. Les atteintes subies par les ménages contre leur logement ou leur voiture sont en moyenne plus fréquentes dans les grandes agglomérations, hormis pour les vols sans effraction ; ainsi les ménages sont deux fois plus souvent victimes de cambriolage en agglomération parisienne que dans les communes rurales et quatre fois plus souvent victimes de vol ou tentative de vol de leur voiture. Le vol à la roulotte, qui touche 5,0 % des ménages métropolitains, est également plus répandu dans les zones densément peuplées.

Qu’elles aient ou non été victimes les deux années précédant l’enquête, 11,7 % des femmes de 14 ans ou plus ont déclaré en 2018 se sentir parfois ou souvent en insécurité à leur domicile et près d’une femme sur six déclare éprouver un tel sentiment dans son quartier ou son village (figure 3). Les hommes sont deux fois moins nombreux que les femmes à déclarer se sentir en insécurité, que ce soit à leur domicile (5,5 %) ou dans leur quartier ou leur village (8,3 %).

Pour les femmes comme pour les hommes, le sentiment d’insécurité à domicile varie relativement peu avec l’âge. Il affecte cependant davantage les plus âgés, au‑delà de 75 ans, ainsi que les plus jeunes des femmes (entre 14 et 29 ans).

Le sentiment d’insécurité dans le quartier ou le village est plus répandu : en 2018, il concerne une personne sur huit de 14 ans ou plus. Les jeunes entre 14 et 29 ans sont les plus concernés : un sur six déclare se sentir parfois ou souvent en insécurité dans son quartier ou village. Les jeunes femmes rapportent davantage un sentiment d’insécurité : en 2018, 22,1 % des femmes âgées de 14 à 29 ans ont déclaré se sentir parfois ou souvent en insécurité dans leur quartier ou village contre 10,5 % des hommes de la même tranche d’âge.

Enfin, 17,6 % des femmes déclarent renoncer parfois ou souvent à sortir seules de chez elles pour des raisons de sécurité. Les hommes sont six fois moins nombreux à déclarer un tel renoncement. Si ce comportement varie peu avec l’âge parmi les hommes, il est beaucoup plus fréquemment déclaré par les moins de 30 ans et les plus de 60 ans parmi les femmes.