Bilan économique 2019 - Corse
L’activité économique reste bien orientée en 2019
Après le dynamisme constaté en 2018, année marquée notamment par une saison touristique exceptionnelle, l’activité reste bien orientée en 2019 même si le bilan est plus nuancé. La croissance annuelle de l’emploi salarié se poursuit et les déclarations d'embauches augmentent. Le taux de chômage recule pour s'établir à 8,2 % de la population active. Le nombre de demandeurs d’emploi diminue pour la deuxième année consécutive. Les entreprises enquêtées par la Banque de France témoignent d’une hausse de leur chiffre d'affaires (CA) plus modérée qu’en 2018. Il en est de même concernant la croissance des CA et des investissements des entreprises soumises à TVA. Les créations d’entreprises s’accélèrent. Parallèlement, les défaillances d'entreprises se réorientent à la hausse après deux années de repli. Le tertiaire marchand et l’industrie restent dynamiques. À l’inverse, le transport et la fréquentation touristique connaissent un retournement de tendance défavorable. Le bilan est contrasté dans la construction : les autorisations de mises en chantier diminuent tandis que le nombre de logements commencés repart à la hausse. Enfin, l’agriculture pâtit d’un climat difficile et affiche des résultats contrastés.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.
Emploi - Baisse de cadence pour l’emploi régional Bilan économique 2019
Déborah Caruso (Insee), Christian Mariani (Unions de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales)
En 2019, en Corse, la progression annuelle de l’emploi salarié total est bien orientée, même si le rythme ralentit (+ 1,9 %). Elle reste toutefois plus élevée qu’au niveau national (+ 1,1 %) et correspond à la création nette de 2 240 emplois. La construction et le tertiaire marchand soutiennent ce dynamisme. Les indicateurs sont au vert surtout pour l’hébergement-restauration et les services d’information-communication. La croissance est également favorable dans le commerce et services aux entreprises, secteurs prédominants dans la région. Les déclarations d’embauches confirment ces résultats sur l’année (+ 2 % sur un an en 2019 après + 7 % en 2018).
Insee Conjoncture Corse
No 29
Paru le :18/06/2020
L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, depuis le premier trimestre 2017, les données sont établies en coproduction avec l'Acoss (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim).
En 2019, l’emploi salarié total progresse de 1,9 % en Corse après une hausse de 2,1 % en 2018. Avec 117 600 emplois fin 2019, l’île gagne 2 240 postes en un an. Le dynamisme des deux départements est quasi-similaire, l’emploi augmente de 2,0 % en Corse-du-Sud et de 1,8 % en Haute-Corse (figure 1). En France, l’évolution reste positive mais à un rythme toujours moins soutenu qu’en Corse (+ 1,1 %). Sur l’année, l’emploi salarié croît davantage sur le premier semestre (+ 1,3 %) que sur le suivant (+ 0,6 %).
En particulier, l’emploi privé est dynamique (+ 2,2 % après + 2,3 % en 2018) et atteint 84 810 emplois fin 2019. Le tertiaire non marchand, qui regroupe la plupart des effectifs du public, augmente de façon moins marquée (+ 1,4 %). Avec 42 620 emplois, il représente encore 36 % de l’emploi salarié total.
Par ailleurs, l’emploi déclinerait dans l’agriculture (2 270 emplois fin 2019, soit - 7,5 %).
tableauFigure 1 – Emploi salarié total par département et par grand secteur d'activité - Corse
Emploi au 31/12/2019 (en milliers) | Glissement annuel | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Agriculture | Industrie | Construction | Tertiaire marchand | dont Intérim | Tertiaire non marchand | Total | ||
Corse-du-Sud | 62,5 | Ns | -0,8 | 3,6 | 2,9 | 0,0 | 1,2 | 2,0 |
Haute-Corse | 55,1 | Ns | 3,4 | 4,2 | 2,0 | 0,0 | 1,7 | 1,8 |
Corse | 117,6 | -7,5 | 1,2 | 3,9 | 2,5 | 0,2 | 1,4 | 1,9 |
- Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Ns : non significatif
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
La construction maintient le cap
En 2019, la hausse de l’emploi salarié marchand est soutenue surtout par la construction et le tertiaire marchand.
Dans la construction, la tendance haussière se poursuit (+ 3,9 %) (figure 2). La croissance régionale ralentit (après + 5,1 % en 2018) mais reste plus élevée qu’en France hors Mayotte (+ 3,3 %). Elle est plus forte en Haute-Corse (+ 4,2 %) qu’en Corse-du-Sud (+ 3,6 %). Le secteur représente 9,6 % de l’emploi salarié insulaire, soit 11 240 postes fin décembre.
tableauFigure 2 – Emploi salarié total par secteur d'activité - Corse
Secteur d'activité | Emploi au 31/12/2019 (en milliers) | Glissement annuel | Glissement annuel moyen 2018/2013 ¹ | ||
---|---|---|---|---|---|
Corse | Corse | France hors Mayotte | Corse | France hors Mayotte | |
Agriculture | 2,3 | -7,5 | 1,1 | 7,8 | 0,7 |
Industrie | 7,0 | 1,2 | 0,3 | 1,3 | -0,5 |
Industrie agro-alimentaire | 2,6 | -0,3 | 1,5 | 1,9 | 0,8 |
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage | 2,3 | 2,5 | 0,7 | 3,2 | -0,0 |
Biens d'équipement | 0,2 | 4,9 | 0,2 | 5,6 | -1,0 |
Matériels de transport | 0,2 | 0,4 | 0,4 | -0,7 | -1,0 |
Autres branches industrielles | 1,6 | 1,4 | -0,2 | -2,1 | -0,8 |
Construction | 11,2 | 3,9 | 3,3 | -0,8 | -0,6 |
Tertiaire marchand | 54,5 | 2,5 | 1,6 | 2,1 | 1,4 |
Commerce | 18,2 | 1,3 | 1,2 | 2,3 | 0,6 |
Transports | 6,9 | 3,7 | 1,2 | 0,8 | 0,6 |
Hébergement - restauration | 10,1 | 6,0 | 4,4 | 2,3 | 1,9 |
Information - communication | 1,4 | 4,4 | 2,5 | 2,4 | 2,3 |
Services financiers | 2,5 | 1,5 | 0,5 | 1,6 | 0,5 |
Services immobiliers | 1,1 | 0,0 | 0,2 | 2,9 | 0,8 |
Services aux entreprises hors intérim | 8,4 | 1,3 | 2,6 | 3,0 | 2,1 |
Intérim | 0,5 | 0,2 | -0,3 | 21,2 | 7,0 |
Services aux ménages | 5,4 | 1,6 | 0,4 | 0,0 | -0,1 |
Tertiaire non marchand | 42,6 | 1,4 | 0,3 | 0,8 | 0,2 |
Total | 117,6 | 1,9 | 1,1 | 1,4 | 0,7 |
- Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- ¹ : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié total du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Le tertiaire marchand dynamique
Le tertiaire marchand accélère sa création d’emplois (+ 2,5 % en 2019 après + 1,9 % en 2018). Le secteur concentre 46,4 % des salariés de la région et en emploie 1 330 de plus qu’en 2018, dont 570 dans l’hébergement-restauration et 230 dans le commerce. En un an, tous les sous-secteurs du tertiaire marchand créent de l’emploi excepté les services immobiliers dont l’emploi stagne.
L’hébergement-restauration est le secteur le plus dynamique, soit une hausse annuelle de l’emploi de 6,0 %. Avec 10 060 salariés, il regroupe 18,4 % des effectifs du tertiaire marchand en fin d’année. Les activités d’information-communication sont également créatrices d’emplois (+ 4,4 %). Elles totalisent toutefois 1 420 salariés fin 2019, soit moins de 3 % du salariat du tertiaire marchand.
L’important secteur du commerce en Corse continue de progresser (+ 1,3 % de salariés en un an) mais plus faiblement (+ 2,5 % en 2018). Il compte 18 230 emplois fin 2019, soit 33 % des effectifs salariés du tertiaire marchand.
Dans les services aux entreprises, la croissance de l’emploi ralentit également mais reste favorable à + 1,3 % fin 2019. Elle reste plus marquée au niveau national (+ 2,6 %). Ce secteur représente 15,4 % du tertiaire marchand régional en fin d’année.
Enfin, les emplois en intérim, comptés à part, très peu nombreux et fluctuants en Corse, sont proches de l’an passé avec 520 salariés en fin d’année.
L’industrie bien orientée sauf l’agro-alimentaire
En 2019, l’emploi dans l’industrie reste bien orienté, il gagne 1,2 % de salariés dans un contexte national moins dynamique (+ 0,3 %) (figure 3). Les effectifs augmentent de 3,4 % en Haute-Corse mais diminuent de 0,8 % dans le sud de l’île. Dans l’ensemble de la région, cela représente seulement 80 emplois supplémentaires en un an.
Cependant, l’industrie agro-alimentaire, qui représente 38 % des salariés du secteur, perd 0,3 % de ses effectifs et compte 2 630 postes.
En revanche, la production d’énergie, eau, déchets, etc, second sous-secteur le plus important en termes d’effectifs (2 330 salariés) progresse de 2,5 % sur l’année. La plus forte hausse concerne toutefois la production de biens d’équipement (+ 4,9 % soit + 172 salariés).
Les emplois des autres branches industrielles progressent plus modérément (+ 1,4 %) pour atteindre 1 610 salariés. Enfin, les emplois des manufactures de matériels de transport croissent de + 0,4 % (230 salariés).
tableauFigure 3 – Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Corse
Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2010 | 100 | 100 | 100 | 100 |
1ᵉʳ trim. 2011 | 100,3 | 101,8 | 100,3 | 99,5 |
2ᵉ trim. 2011 | 101,1 | 102,9 | 100,9 | 99,6 |
3ᵉ trim. 2011 | 101,3 | 103,4 | 100,6 | 99,9 |
4ᵉ trim. 2011 | 101,3 | 103,9 | 100,4 | 99,8 |
1ᵉʳ trim. 2012 | 102,4 | 104,3 | 101,2 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2012 | 102,5 | 104,7 | 100,8 | 100,5 |
3ᵉ trim. 2012 | 101,9 | 104,1 | 101,1 | 100,9 |
4ᵉ trim. 2012 | 102,2 | 103,5 | 101,5 | 101,5 |
1ᵉʳ trim. 2013 | 100,9 | 103,7 | 101,5 | 101,8 |
2ᵉ trim. 2013 | 100,5 | 104,7 | 101,3 | 102,1 |
3ᵉ trim. 2013 | 100,7 | 104,9 | 101,5 | 102,3 |
4ᵉ trim. 2013 | 99,5 | 104,9 | 102,2 | 103,2 |
1ᵉʳ trim. 2014 | 99,2 | 105,7 | 102,6 | 103,7 |
2ᵉ trim. 2014 | 98,2 | 105,1 | 103,1 | 103,9 |
3ᵉ trim. 2014 | 96,3 | 104,7 | 103,3 | 104,7 |
4ᵉ trim. 2014 | 95,3 | 104,8 | 103,1 | 105,1 |
1ᵉʳ trim. 2015 | 94,2 | 105,1 | 103,5 | 105,2 |
2ᵉ trim. 2015 | 92,8 | 105,5 | 104,2 | 105,4 |
3ᵉ trim. 2015 | 91,7 | 105,7 | 105,1 | 105,5 |
4ᵉ trim. 2015 | 90,3 | 105,4 | 105,5 | 105,9 |
1ᵉʳ trim. 2016 | 89,5 | 106,3 | 106,1 | 105,6 |
2ᵉ trim. 2016 | 89,3 | 107,3 | 106,8 | 106,2 |
3ᵉ trim. 2016 | 89,3 | 108,9 | 107,7 | 106,4 |
4ᵉ trim. 2016 | 89,2 | 108 | 107,4 | 105,7 |
1ᵉʳ trim. 2017 | 89,5 | 106,7 | 108,6 | 105,9 |
2ᵉ trim. 2017 | 89,8 | 108,4 | 109,9 | 106,4 |
3ᵉ trim. 2017 | 89,5 | 108,6 | 109,5 | 106,1 |
4ᵉ trim. 2017 | 90,8 | 107,9 | 110,5 | 106,2 |
1ᵉʳ trim. 2018 | 92 | 109,1 | 112,5 | 106,6 |
2ᵉ trim. 2018 | 92,9 | 110,7 | 114,3 | 107 |
3ᵉ trim. 2018 | 94,5 | 110,1 | 113,1 | 107,1 |
4ᵉ trim. 2018 | 95,5 | 111,7 | 112,6 | 107,3 |
1ᵉʳ trim. 2019 | 97,7 | 113,6 | 113,8 | 107,5 |
2ᵉ trim. 2019 | 97,8 | 114,1 | 114,4 | 108 |
3ᵉ trim. 2019 | 97,9 | 112,6 | 114,6 | 108,5 |
4ᵉ trim. 2019 | 99,2 | 113 | 115,5 | 108,8 |
- Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Corse
Des déclarations d’embauches en perte de vitesse
En 2019, hors contrats d’intérim, les déclarations d’embauches progressent de 2 % par rapport à l’année 2018 (après + 7 % entre 2017 et 2018) (figure 4).
Ces Déclarations Préalables à l’Embauche (DPAE) baissent en Corse-du-Sud (- 1 %) et augmentent en Haute-Corse (+ 5 %).
La construction est, en 2019, le secteur le plus dynamique en termes d’embauches. Il affiche ainsi la plus forte hausse annuelle de déclarations d’embauches (+ 9 %).
L’industrie, en revanche, est le seul secteur qui enregistre une baisse de ces déclarations sur un an (- 2 %).
tableauFigure 4 – Déclarations préalables à l’embauche par type de contrat en Corse en 2019
CDD | CDI | Ensemble | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Effectifs (milliers) | Part (%) | Évolution annuelle (%) | Effectifs (milliers) | Part (%) | Évolution annuelle (%) | Effectifs (milliers) | Part (%) | Évolution annuelle (%) | |
Corse-du-Sud | 37,7 | 54 | -2 | 8,2 | 55 | 3 | 45,9 | 54 | -1 |
Haute-Corse | 31,6 | 46 | 5 | 6,7 | 45 | 3 | 38,3 | 46 | 5 |
Corse | 69,4 | 100 | 1 | 14,8 | 100 | 3 | 84,2 | 100 | 2 |
Industrie | 2,3 | 3 | -3 | 1,0 | 7 | -1 | 3,3 | 4 | -2 |
Construction | 3,5 | 5 | 5 | 3,3 | 22 | 14 | 6,8 | 8 | 9 |
Tertiaire marchand | 63,6 | 92 | 1 | 10,5 | 71 | 0 | 74,1 | 88 | 1 |
Dont commerce | 11,6 | 17 | 0 | 3,4 | 23 | 3 | 15,0 | 18 | 0 |
Dont hébergement-restauration | 25,3 | 36 | 1 | 2,5 | 17 | 2 | 27,8 | 33 | 2 |
- Source : déclarations préalables à l’embauche, données brutes, Acoss-Urssaf
Le nombre de DPAE augmente très légèrement d’une année sur l’autre, mais la courbe garde une forme très marquée par la saisonnalité. D’avril à juillet, les déclarations d’embauches atteignent un volume record par rapport aux autres mois de l’année (figure 5). Le tourisme, très important en Corse d’avril à septembre, génère en effet des emplois massifs en contrats à durée déterminée
tableauFigure 5 – Évolutions annuelles des déclarations préalables à l’embauche en Corse
2016 | 2017 | 2018 | 2019 | |
---|---|---|---|---|
Janv | 3 319 | 3 671 | 4 545 | 4 703 |
Fév | 3 457 | 3 337 | 3 738 | 3 711 |
Mars | 4 718 | 5 026 | 5 429 | 5 689 |
Avril | 9 122 | 9 879 | 11 044 | 10 995 |
Mai | 9 354 | 9 595 | 10 696 | 10 349 |
Juin | 9 764 | 10 375 | 10 696 | 10 624 |
Juillet | 10 742 | 11 227 | 11 996 | 11 935 |
Août | 5 187 | 5 761 | 5 623 | 5 618 |
Sept | 5 415 | 5 875 | 6 260 | 6 719 |
Oct | 4 586 | 5 123 | 5 153 | 5 588 |
Nov | 3 770 | 4 203 | 4 323 | 4 395 |
Déc | 3 437 | 3 620 | 3 437 | 3 879 |
- Source : déclarations préalables à l’embauche, données brutes, Acoss-Urssaf
graphiqueFigure 5 – Évolutions annuelles des déclarations préalables à l’embauche en Corse
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
- Auparavant, les estimations trimestrielles d'emploi, publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand – hors agriculture et activités des particuliers employeurs – en France métropolitaine. Depuis 2018, le champ des estimations localisées est étendu à l'ensemble de l'emploi salarié et aux départements d'outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l'agriculture et de l'ensemble des particuliers employeurs.
- Les estimations trimestrielles régionales et départementales sont construites selon une méthodologie identique à celle employée au niveau national : les évolutions trimestrielles sont calculées à partir de données administratives, qui sont ensuite recalées pour chaque zone géographique sur les estimations annuelles au 31 décembre.
- La source principale des évolutions d’emploi provient de la statistique établie par les Urssaf à partir des déclarations des établissements versant des cotisations sociales. En ce qui concerne l’emploi intérimaire, l’indicateur est élaboré par la Dares (ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social), à partir des déclarations mensuelles des entreprises de travail temporaire adressées à Pôle emploi.
Définitions
Emploi salarié / Emploi non salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Estimations d'emploi localisées / ESTEL
A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.
Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).
Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).
Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.
Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.
Intérim / Travail intérimaire / Travail temporaire
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Nomenclature d'activités française / NAF
La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.
La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.
La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .
La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.
Pour en savoir plus
Notes de conjoncture trimestrielles, Insee Conjoncture Corse
Ouvrir dans un nouvel ongletStat’UR Corse, Urssaf Conjoncture Corse