Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'Azur22 zones d’emploi pour décrire le fonctionnement du marché du travail

Anton Monsef, Pascale Rouaud (Insee), Rémi Belle (Direccte)

Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 22 zones d’emploi nouvellement redéfinies, dont quatre transrégionales. Plus de huit actifs occupés sur dix travaillent dans leur zone d’emploi de résidence. La région se caractérise par la proximité des lieux de travail : un actif occupé sur deux travaille dans sa commune de résidence contre un tiers en moyenne nationale. Principal pôle d’emploi de leurs territoires respectifs, les villes de Marseille, Aix-en-Provence, Nice, Orange et Gap concentrent plus de la moitié des actifs occupés de leur zone d’emploi.

Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 65
Paru le :Paru le10/09/2020
Anton Monsef, Pascale Rouaud (Insee), Rémi Belle (Direccte)
Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'Azur No 65- Septembre 2020

De nouvelles zones d’emploi pour étudier le marché du travail

La zone d’emploi constitue un territoire à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent. Il s’agit de l’espace le plus pertinent pour étudier le fonctionnement du marché du travail et pour adapter localement les politiques de l’emploi. Le nouveau zonage effectué par l’Insee et la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) partage la France en 306 zones d’emploi contre 318 pour le précédent zonage datant de 2010. Il mobilise une nouvelle méthode dans un souci d’harmonisation et de comparaison européennes (Pour comprendre).

Davantage de zones d’emploi transrégionales

Provence-Alpes-Côte d’Azur compte désormais 22 zones d’emploi (18 dans le précédent zonage), dont quatre transrégionales. Parmi les zones d’emploi de 2010, seule celle d’Avignon dépassait les frontières régionales. En 2020, s’y ajoutent la zone d’Arles ainsi que celles de Bollène-Pierrelatte et de Valréas. Dans les zones d’emploi d’Avignon et d’Arles, un habitant sur cinq réside dans le Gard. Celles de Bollène-Pierrelatte et de Valréas se composent majoritairement de résidents d’Auvergne-Rhône-Alpes (sept sur dix pour Bollène-Pierrelatte et plus d’un sur deux pour Valréas).

Cinq zones d’emploi apparaissent : Carpentras et Valréas autour d’Avignon, Bollène-Pierrelatte autour d’Orange, Brignoles autour de Toulon et Sainte-Maxime autour de Fréjus. La nouvelle zone d’emploi de Martigues-Salon recouvre pratiquement le périmètre des anciennes zones de Salon-de-Provence et Istres-Martigues.

La zone d’emploi la plus peuplée est celle de Marseille avec 1 219 600 habitants et 477 000 emplois en 2017, suivie de celles de Nice (600 600 habitants, 225 500 emplois) et Toulon (568 900 habitants, 208 000 emplois). La moins peuplée est celle de Briançon avec 34 900 habitants et 16 200 emplois.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la moitié des actifs vivent et travaillent dans la même commune

Dans les zones d’emploi de la région, 81,2 % des actifs occupés travaillent dans la zone où ils habitent (78,6 % en France métropolitaine). Dans celles de Briançon, Gap, Toulon et Sainte-Maxime, plus de neuf actifs occupés sur dix sont dans ce cas (figure 1). Cette stabilité reflète, dans certains cas, l’importance des flux entre communes proches : dans les zones de Cannes, Toulon, Manosque et Avignon, plus de quatre actifs occupés sur dix travaillent hors de leur commune de résidence dans la même zone d’emploi.

Elle traduit surtout la proximité des lieux de travail : un actif occupé sur deux travaille dans sa commune de résidence, contre un sur trois en France métropolitaine. La présence de grandes villes, le caractère montagneux d’une partie du territoire, la forte part de travailleurs indépendants expliquent en partie cette particularité régionale. À Marseille, Nice, Gap, Digne ou encore Saint-Tropez, les trois quarts des habitants ayant un emploi travaillent dans la commune.

Figure 1Parmi les actifs occupés qui habitent la zone d’emploi de Briançon, 93,7 % y travaillent Part des actifs occupés qui travaillent dans leur zone d’emploi de résidence (en %)

Parmi les actifs occupés qui habitent la zone d’emploi de Briançon, 93,7 % y travaillent
Code zone d’emploi Libellé de la zone d’emploi Part des actifs occupés (en %)
0052 Arles 71,2
0053 Avignon 77,5
0055 Bollène-Pierrelatte 69,7
0064 Valréas 79,3
9301 Aix-en-Provence 71,2
9302 Briançon 93,7
9303 Brignoles 60,4
9304 Cannes 86,1
9305 Carpentras 63,1
9306 Cavaillon 71,7
9307 Digne-les-Bains 86,3
9308 Draguignan 75,7
9309 Fréjus 80,4
9310 Gap 92,0
9311 Manosque 82,9
9312 Marseille 89,3
9313 Martigues-Salon 70,6
9314 Menton 45,7
9315 Nice 84,8
9316 Orange 61,6
9317 Sainte-Maxime 92,7
9318 Toulon 91,0
0059 Mâcon 80,3
0063 Ussel 85,6
7601 Agde - Pézenas 69,0
7602 Albi 82,4
7603 Alès - Le Vigan 82,5
7604 Auch 84,4
7605 Bagnols-sur-Cèze 67,8
7606 Béziers 84,8
7607 Cahors 87,6
7608 Carcassonne - Limoux 89,2
7609 Castelsarrasin - Moissac 72,6
7610 Castres - Mazamet 85,5
7611 Figeac - Villefranche 86,7
7612 Foix - Pamiers 84,0
7613 Mende 94,5
7614 Millau 89,7
7615 Montauban 73,5
7616 Montpellier 90,2
7617 Narbonne 85,5
7618 Nîmes 80,2
7619 Nord-du-Lot 81,4
7620 Perpignan 96,1
7621 Rodez 92,5
7622 Saint-Gaudens 79,8
7623 Sète 68,0
7624 Tarbes - Lourdes 89,8
7625 Toulouse 94,9
8401 Annecy 79,9
8402 Aubenas 85,2
8403 Aurillac 93,4
8404 Belley 66,1
8405 Bourg en Bresse 75,4
8406 Bourgoin-Jallieu 63,4
8407 Chambéry 81,4
8408 Clermont-Ferrand 92,7
8409 Grenoble 93,1
8410 Issoire 75,2
8411 La Maurienne 90,0
8412 La Plaine du Forez 63,3
8413 La Tarentaise 89,5
8414 La Vallée de l’Arve 68,8
8415 Le Chablais 68,1
8416 Le Genevois Français 42,4
8417 Le Livradois 75,5
8418 Le Mont Blanc 84,7
8419 Le Puy en Velay 89,2
8420 Les Sources de la Loire 70,2
8421 Lyon 91,7
8422 Montélimar 77,7
8423 Montluçon 89,2
8424 Moulins 84,5
8425 Oyonnax 85,8
8426 Roanne 85,1
8427 Romans sur Isère 66,9
8428 Saint Etienne 84,4
8429 Saint Flour 88,2
8430 Tarare 60,1
8431 Valence 86,0
8432 Vichy 81,2
8433 Vienne-Annonay 71,9
8434 Villefranche-sur-Saône 60,0
8435 Voiron 60,0
  • Champ : actifs occupés au lieu de résidence.
  • Source : Insee, recensement de population 2017

Figure 1Parmi les actifs occupés qui habitent la zone d’emploi de Briançon, 93,7 % y travaillent Part des actifs occupés qui travaillent dans leur zone d’emploi de résidence (en %)

  • Champ : actifs occupés au lieu de résidence.
  • Source : Insee, recensement de population 2017

Dans cinq zones d’emploi, une seule commune emploie plus de la moitié des actifs occupés

Dans les zones d’emploi de Marseille, Aix-en-Provence, Nice, Orange et Gap, l’emploi se concentre dans la ville la plus peuplée du territoire : plus de la moitié des actifs occupés y travaillent. Ces . En particulier, la ville d’Aix-en-Provence offre 1,6 emploi pour un actif occupé résident (1,3 pour celle de Gap). Les villes d’Avignon, Draguignan et Briançon constituent également le seul pôle d’emploi attractif de leurs zones d’emploi respectives (figure 2).

L’emploi s’organise autour de deux pôles dans les zones d’emploi de Digne-les-Bains (Digne et Sisteron), Toulon (Toulon et Hyères), Carpentras (Carpentras et Monteux) et Manosque (Manosque et Saint-Paul-Lès-Durance). Cette dernière commune est très attractive du fait de la présence du Commissariat à l’énergie atomique et du chantier Iter. Par contre, Monteux est un pôle résidentiel (0,8 emploi par actif occupé résident), dont les habitants travaillent souvent à Carpentras ou Avignon.

Au moins trois pôles dans dix zones d’emploi

Les zones de Fréjus, Cannes, Brignoles, Valréas, Sainte-Maxime, Cavaillon, Bollène-Pierrelatte et Menton présentent trois pôles d’emploi. Les pôles des zones de Valréas (Valréas, Nyons, Vaison-la-Romaine) et de Bollène-Pierrelatte (Bollène, Pierrelatte, Saint-Paul-Trois-Châteaux) sont tous attractifs. En particulier, la commune de Pierrelatte accueille des travailleurs des deux autres pôles du territoire, avec la présence de la centrale nucléaire du Tricastin. Dans la zone de Valréas, les flux entre les pôles sont plus limités.

Dans les six autres territoires, au moins un des trois pôles est résidentiel. C’est le cas de l’Isle-sur-la-Sorgue dans la zone d’emploi de Cavaillon et de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume dans la zone de Brignoles.

Dans celle de Sainte-Maxime, le pôle de Cogolin est résidentiel, celui de Saint-Tropez très attractif.

Dans la zone de Cannes, la commune de Grasse est résidentielle tandis que Cannes et Antibes sont des pôles attractifs. Comme Biot, Mougins, Valbonne et Vallauris, Antibes est située sur la technopole de Sophia Antipolis, qui attire de nombreux travailleurs.

Dans la zone d’emploi de Menton, le marché du travail s’organise autour de Monaco, où travaillent quatre actifs occupés résidents sur dix. Menton, Beausoleil et Roquebrune-sur-Argens sont tous résidentiels. Hors Monaco, la part des actifs occupés habitant et travaillant dans la zone n’est que de 45,7 % (figure 3) ; en incluant le pôle monégasque, elle dépasserait 80 %.

Parmi les quatre pôles d’emploi de la zone de Martigues-Salon, Fos-sur-Mer, qui abrite la plus grande partie du complexe industrialo-portuaire du Grand Port maritime, est très attractif, tandis qu’Istres est davantage résidentiel.

La zone d’emploi d’Arles s’organise autour de la commune éponyme, pôle principal, et de quatre « petits » pôles que sont Tarascon, Beaucaire, Saint-Rémy-de-Provence et Saint-Martin-de-Crau.

Figure 2Aix-en-Provence et Avignon, deux grands pôles d’emploi attractifsNombre d’emplois des pôles d’emploi, rapport entre emplois au lieu de travail et emplois au lieu de résidence

Aix-en-Provence et Avignon, deux grands pôles d’emploi attractifs
Code commune du pôle d’emploi Libellé de la commune pôle d’emploi Code de la zone d’emploi du pôle d’emploi Libellé de la zone d’emploi du pôle d’emploi Nombre d’emplois du pôle d’emploi Nombre d’emplois au lieu de travail rapporté au nombre d’emplois au lieu de résidence
04070 Digne-les-Bains 9307 Digne-les-Bains 9 010 1,6
04112 Manosque 9311 Manosque 12 810 1,6
04209 Sisteron 9307 Digne-les-Bains 4 470 1,7
05023 Briançon 9302 Briançon 6 330 1,3
05061 Gap 9310 Gap 21 780 1,3
06004 Antibes 9304 Cannes 31 240 1,1
06012 Beausoleil 9314 Menton 2 340 0,4
06029 Cannes 9304 Cannes 37 890 1,5
06069 Grasse 9304 Cannes 19 510 1,0
06083 Menton 9314 Menton 8 550 0,8
06088 Nice 9315 Nice 145 120 1,1
06104 Roquebrune-Cap-Martin 9314 Menton 2 080 0,4
13001 Aix-en-Provence 9301 Aix-en-Provence 91 450 1,6
13004 Arles 0052 Arles 19 130 1,1
13039 Fos-sur-Mer 9313 Martigues-Salon 13 390 2,1
13047 Istres 9313 Martigues-Salon 16 100 0,9
13055 Marseille 9312 Marseille 341 530 1,1
13056 Martigues 9313 Martigues-Salon 19 840 1,1
13097 Saint-Martin-de-Crau 0052 Arles 5 470 1,0
13099 Saint-Paul-lès-Durance 9311 Manosque 7 460 19,1
13100 Saint-Rémy-de-Provence 0052 Arles 5 120 1,3
13103 Salon-de-Provence 9313 Martigues-Salon 20 110 1,1
13108 Tarascon 0052 Arles 5 080 1,1
26220 Nyons 0064 Valréas 3 070 1,6
26235 Pierrelatte 0055 Bollène-Pierrelatte 10 730 2,2
26324 Saint-Paul-Trois-Châteaux 0055 Bollène-Pierrelatte 4 980 1,5
30032 Beaucaire 0052 Arles 4 890 0,9
83023 Brignoles 9303 Brignoles 10 050 1,7
83042 Cogolin 9317 Sainte-Maxime 4 030 0,8
83050 Draguignan 9308 Draguignan 16 950 1,1
83061 Fréjus 9309 Fréjus 19 850 1,1
83068 Grimaud 9317 Sainte-Maxime 2 740 1,5
83069 Hyères 9318 Toulon 23 750 1,2
83073 Le Luc 9303 Brignoles 3 770 1,0
83099 Puget-sur-Argens 9309 Fréjus 4 730 1,5
83115 Sainte-Maxime 9317 Sainte-Maxime 5 410 1,1
83116 Saint-Maximin-la-Sainte-Baume 9303 Brignoles 5 040 0,8
83118 Saint-Raphaël 9309 Fréjus 10 030 0,9
83119 Saint-Tropez 9317 Sainte-Maxime 4 420 2,6
83137 Toulon 9318 Toulon 76 990 1,2
84003 Apt 9306 Cavaillon 5 990 1,6
84007 Avignon 0053 Avignon 56 700 1,9
84019 Bollène 0055 Bollène-Pierrelatte 5 610 1,3
84031 Carpentras 9305 Carpentras 13 030 1,4
84035 Vcavaillon 9306 Cavaillon 13 810 1,5
84054 L'Isle-sur-la-Sorgue 9306 Cavaillon 7 030 0,9
84080 Monteux 9305 Carpentras 4 030 0,8
84087 Orange 9316 Orange 13 660 1,3
84137 Vaison-la-Romaine 0064 Valréas 3 570 1,8
84138 Valréas 0064 Valréas 3 690 1,2
  • Lecture : 341 500 personnes travaillent à Marseille, qui concentre 71,6 % des emplois de la zone d’emploi. La ville offre 1,1 emploi par actif occupé résident.
  • Source : Insee, recensement de population 2017

Figure 2Aix-en-Provence et Avignon, deux grands pôles d’emploi attractifsPrincipaux flux domicile-travail entre communes, nombre d’emplois des pôles d’emploi et rapport entre emplois au lieu de travail et emplois au lieu de résidence

  • Lecture : 341 500 personnes travaillent à Marseille, qui concentre 71,6 % des emplois de la zone d’emploi. La ville offre 1,1 emploi par actif occupé résident.
  • Note : seuls les flux de travailleurs supérieurs à 150 sont représentés. Les résidents de Monaco n’étant pas concernés par le recensement, le nombre total d’actifs travaillant à Monaco n’est pas connu.
  • Source : Insee, recensement de population 2017

Figure 3Chiffres-clés des 22 nouvelles zones d’emploi

Chiffres-clés des 22 nouvelles zones d’emploi
Zone d’emploi Population résidente au 01/01/2017 Emplois au lieu de résidence Emplois au lieu de travail Part des actifs occupés qui travaillent dans leur commune de résidence (en %) Part des actifs occupés travaillant dans la zone d’emploi hors de leur commune de résidence (en %) Part des actifs occupés qui travaillent dans leur zone d’emploi de résidence (en %) Temps de trajet domicile-travail (troisième quartile, en minutes)
Arles 141 100 50 500 48 000 48,3 22,9 71,2 20
Avignon 281 400 106 500 115 400 37,1 40,5 77,5 15
Bollène-Pierrelatte 77 900 29 100 30 600 34,8 35,0 69,7 18
Valréas 63 100 22 700 21 400 45,7 33,7 79,3 16
Aix-en-Provence 401 800 168 900 166 400 40,0 31,2 71,2 26
Briançon 34 900 15 600 16 200 54,6 39,1 93,7 9
Brignoles 133 200 49 300 35 800 35,0 25,4 60,4 37
Cannes 432 100 170 800 170 600 41,8 44,3 86,1 15
Carpentras 94 200 35 900 28 900 35,3 27,8 63,1 20
Cavaillon 126 200 48 900 46 600 42,5 29,3 71,7 19
Digne-les-Bains 81 700 31 200 30 500 48,0 38,3 86,3 15
Draguignan 117 600 43 300 38 400 47,4 28,3 75,7 19
Fréjus 112 900 39 300 38 600 52,0 28,4 80,4 12
Gap 105 100 42 300 41 700 56,2 35,8 92,0 14
Manosque 90 000 33 500 36 400 41,2 41,7 82,9 23
Marseille 1 219 600 444 600 477 000 67,7 21,6 89,3 26
Martigues-Salon 313 800 124 700 111 300 40,5 30,1 70,6 28
Menton 81 800 34 300 18 600 32,7 12,9 45,7 11
Nice 600 600 237 000 225 500 54,9 29,9 84,8 15
Orange 68 100 26 400 23 800 38,4 23,2 61,6 25
Sainte-Maxime 57 200 22 300 24 800 55,1 37,6 92,7 11
Toulon 568 900 210 300 208 000 46,1 44,9 91,0 12
Ensemble des 22 zones d’emploi de Provence-Alpes-Côte d’Azur 5 203 200 1 987 400 1 954 500 49,7 31,5 81,2 18
France métropolitaine 64 639 100 26 260 000 25 826 100 33,7 44,9 78,6 20
  • Lecture : la zone d’emploi d’Arles compte 141 100 habitants, dont 50 500 ont un emploi. Par ailleurs, la zone compte 48 000 emplois sur son territoire. Parmi les actifs ayant un emploi qui habitent dans la zone d’Arles, 48,3 % travaillent dans leur commune de résidence et 22,9 % travaillent dans une autre commune de la zone ; au total, 71,2 % travaillent dans la zone. Les trois quarts des actifs occupés de la zone d’emploi d’Arles mettent moins de 20 minutes en heures pleines pour se rendre sur leur lieu de travail.
  • Note : les données pour les zones d’emploi transrégionales incluent la partie hors Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les personnes qui travaillent en France et résident à l’étranger ne sont pas prises en compte dans le recensement. De ce fait, pour la France métropolitaine, le nombre d’emplois au lieu de résidence est supérieur au nombre d’emplois au lieu de travail.
  • Source : Insee, recensement de la population 2017, distancier Métric

Pour comprendre

Les zones d’emploi forment un zonage d’étude sur l’ensemble de la France qui existe depuis 1984, régulièrement mis à jour pour tenir compte de l’évolution de l’économie locale. Construite à partir des déplacements domicile-travail, une zone d’emploi est un ensemble de communes à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent. La révision du zonage de 2020 s’appuie sur une méthodologie développée par Eurostat, permettant ainsi de comparer plus facilement les pays européens. Un autre objectif est d’avoir une méthode la plus homogène possible sur le territoire. Contrairement aux zones précédentes construites région par région, les nouvelles zones sont issues de paramètres nationaux.

La méthode repose sur un procédé itératif fondé sur l’analyse des déplacements domicile-travail entre les différentes zones : à chaque étape, des communes (ou groupes de communes agrégées précédemment) sont agrégées en fonction des échanges domicile-travail. Un des intérêts de cet algorithme est qu’il prend en compte les flux sortants d’une zone mais aussi les flux entrants, si bien que certaines communes, qui peuvent sembler dépendantes en termes d’emplois d'un pôle, peuvent se voir affecter à une autre zone parce que beaucoup d’actifs viennent y travailler. Un ensemble de communes agrégées constitue une zone d’emploi dès lors qu’il satisfait à des critères de taille (nombre d’emplois) et de stabilité (part élevée des actifs travaillant et résidant dans la zone).

Un des principaux résultats de cette nouvelle méthode de constitution est un rééquilibrage des zones en nombre d’actifs et un ensemble plus homogène que celui obtenu en 2010. C’est particulièrement vrai autour des grandes métropoles qui, en 2010, avaient tendance à agréger de nombreuses communes. La nouvelle méthode permet de limiter la taille des zones d’emploi laissant ainsi se construire d’autres zones autour des grands pôles. Ainsi, par exemple, la zone d’emploi de Brignoles apparaît autour des agglomérations d’Aix-en-Provence, Marseille, Toulon et Draguignan.

Définitions

Dans cette publication, on désigne par pôle d’emploi toute commune qui accueille plus de 2 000 emplois et plus de 10 % des actifs occupés de sa zone d’emploi. Un pôle est dit attractif si le nombre d’emplois qu’il propose est supérieur au nombre d’actifs résidents. Sinon le pôle est résidentiel.

Pour en savoir plus

Dubois M., Lefebvre M., Levy D., « L'orientation économique des zones d'emploi : entre spécialisation et diversification des économies locales », Insee Première n° 1814, septembre 2020

Adaoust S., Belle R.,« Les 18 nouvelles zones d’emploi de Provence-Alpes-Côte d’Azur », Insee Paca Synthèse n° 16, juin 2011