Insee Conjoncture Ile-de-France ·
Juillet 2021 · n° 34Bilan économique 2020 - Ile-de-France L’économie francilienne davantage pénalisée par la crise sanitaire qu’au niveau national
Après une année 2019 florissante pour l’économie francilienne, la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 porte un coup d’arrêt à cette dynamique. L’activité a été réduite d’environ 30 % et la consommation de biens et services par les ménages franciliens a diminué de plus de 60 % au plus fort du confinement. La quasi-absence des touristes étrangers, très nombreux habituellement (50 % de la clientèle hôtelière), a eu de fortes répercussions, en particulier dans l’hébergement et la restauration.
Les conséquences de cette crise sanitaire sur l’emploi et le chômage sont importantes : dès l’issue du premier confinement, et jusqu’à la fin de l’année, le chômage partiel a été plus fréquent en Île-de-France qu’en France. Plus de 100 000 emplois ont été détruits en 2020. Le nombre de demandeurs d’emploi (catégories A, B et C) fin 2020 atteint 1 059 000 personnes en Île-de-France, soit 8,6 % de plus que fin 2019, évolution plus forte que pour l’ensemble de la France.
De nombreuses mesures gouvernementales ont été prises pour préserver l’emploi, soutenir les entreprises et maintenir le pouvoir d’achat des consommateurs tout au long de l’année 2020. La plupart de ces mesures ont été maintenues début 2021. Dans ce contexte, l’année 2020 constitue le point de départ de la crise sanitaire dont les effets se poursuivront vraisemblablement en 2021, voire au-delà.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2020 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Chômage et politiques de l’emploi - Un marché du travail fortement perturbé par la crise sanitaire Bilan économique 2020
Benoît Trinquier (Direction régionale et interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Île-de-France)
Après une année 2019 très favorable, les mesures de restriction liées à la pandémie de Covid-19 affectent durement le marché du travail francilien en 2020. En un an, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi et n’ayant exercé aucune activité au cours du dernier mois (catégorie A) est en très forte augmentation (+ 15,4 %) et atteint 755 090 personnes. Toutes catégories confondues (A, B et C), le nombre de demandeurs progresse moins (+ 8,6 %) mais il atteint 1 059 010 en moyenne au quatrième trimestre 2020, son plus haut niveau depuis le début de la série en 1996. Le taux de chômage, qui connaît de fortes fluctuations, affiche une hausse contenue (+ 0,5 point) et s’établit à 7,7 % de la population active.
Insee Conjoncture Ile-de-France
No 34
Paru le :12/07/2021
La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l'arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d'emploi. La baisse du chômage au sens du BIT ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi.
En un an, le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant exercé aucune activité au cours du dernier mois (catégorie A) a augmenté de 15,4 % en Île-de-France par rapport au quatrième trimestre 2019 (contre + 7,5 % en France) (figure 1). C’est au deuxième trimestre 2020 que l’augmentation est la plus forte (+ 21,7 % par rapport au premier trimestre). En effet, dès le mois de mars et jusqu’à la fin du deuxième trimestre, le coup d’arrêt de l’activité économique fait basculer dans la catégorie A un grand nombre de demandeurs d’emploi jusqu’alors en activité réduite (catégories B et C). À la sortie du premier confinement, ceux-ci reprennent une activité réduite, contribuant à la nette baisse du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A (- 7,3 % au troisième trimestre). Au quatrième trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi (en catégorie A, comme en B et C) se stabilise. En un an, en catégories A, B et C, le nombre de demandeurs d’emploi progresse de 8,6 %, contre + 4,5 % en France.
L’écart entre l’évolution de la demande d’emploi en Île-de-France et celle observée au niveau national est notamment lié au poids supérieur du tertiaire marchand dans l’emploi francilien. L’augmentation de la demande d’emploi est en effet portée par les secteurs du commerce, de l’hébergement et restauration, des transports et des arts, spectacles et activités récréatives. En outre, la crise sanitaire touche particulièrement l’emploi des cadres et professions intellectuelles supérieures, qui représentent près d’un tiers des catégories socioprofessionnelles en Île-de-France, et qui comprennent notamment les professionnels des arts et spectacles.
tableauFigure 1 – Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2020 | Évolution 2020/2019 ¹ | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Catégories A, B, C | Catégorie A | Catégories A, B, C (% de l'ensemble) | Catégorie A (% de l'ensemble) | Catégories A, B, C (%) | Catégorie A (%) | |
Hommes | 534 050 | 388 690 | 50,4 | 51,5 | 10,0 | 16,9 |
Femmes | 524 960 | 366 400 | 49,6 | 48,5 | 7,3 | 13,8 |
Moins de 25 ans | 107 790 | 84 320 | 10,2 | 11,2 | 19,4 | 25,3 |
De 25 à 49 ans | 670 930 | 469 520 | 63,4 | 62,2 | 8,1 | 15,4 |
50 ans ou plus | 280 290 | 201 250 | 26,5 | 26,7 | 6,1 | 11,7 |
Inscrits depuis un an ou plus | 509 740 | nd | 48,1 | nd | 12,9 | nd |
dont inscrits depuis plus de 2 ans | 284 110 | nd | 26,8 | nd | 8,9 | nd |
Île-de-France | 1 059 010 | 755 090 | 100,0 | 100,0 | 8,6 | 15,4 |
France entière | 6 008 400 | 3 815 200 | 100,0 | 100,0 | 4,5 | 7,5 |
- nd : données non disponibles.
- ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2019 et le quatrième trimestre 2020.
- Note : données CVS-CJO.
- Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : Pôle emploi-Dares, STMT.
Les hommes, les jeunes et les demandeurs d’emploi de longue durée sont les plus affectés
Alors que, depuis 2015, les évolutions de la demande d’emploi sont plus favorables aux hommes qu’aux femmes, à partir du quatrième trimestre 2019, la situation s’inverse. En un an, la demande d’emploi des hommes en catégorie A progresse de 16,9 %, contre 13,8 % pour les femmes. Les différentes classes d’âge sont elles aussi affectées différemment par la crise. Les personnes âgées de moins de 25 ans subissent la plus forte augmentation sur la période (+ 25,3 % en catégorie A, contre + 8,9 % en France métropolitaine), suivies des 25-49 ans (+ 15,4 %) et des 50 ans ou plus (+ 11,7 %).
L’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C intervient dans un contexte de baisse des entrées à Pôle emploi (- 3,7 % en un an) et de repli plus marqué des sorties (- 7,1 %), traduisant la difficulté de retrouver un emploi en temps de crise. L’ancienneté de la demande d’emploi joue, dans ce cadre, un rôle majeur dans l’insertion sur le marché du travail. Le nombre d’inscrits depuis un an ou plus augmente ainsi de 12,9 %, contre 5,0 % pour les inscrits depuis moins d’un an. Les inscrits depuis moins de six mois, qui représentent un tiers des demandeurs, sont même moins nombreux qu’au quatrième trimestre 2019 (- 1,2 %).
Le taux de chômage francilien connaît des fluctuations inédites
Entre le quatrième trimestre 2019 et le deuxième trimestre 2020, le taux de chômage francilien diminue de 0,9 point (figure 2 et figure 3). Il s’agit d’une baisse en trompe-l’œil, conséquence des effets du confinement sur la recherche active d’emploi et sur la disponibilité des personnes pour travailler [Jauneau et Vidalenc, 2021]. Au troisième trimestre, le taux de chômage rebondit de 2,1 points. Cette hausse, observée malgré une reprise progressive de l’activité, est en partie mécanique et traduit les démarches plus actives qu’ont pu entreprendre certaines personnes à la recherche d’un emploi à l’issue du premier confinement. Enfin, le taux de chômage se replie de 0,7 point au quatrième trimestre sous l’effet du deuxième confinement et de la progression du taux d’emploi. Cette baisse est toutefois plus faible qu’au niveau national (- 1,1 point).
À l’issue de ces fortes fluctuations rythmées par les confinements, le taux de chômage au sens du BIT progresse de 0,5 point en un an et retrouve, au quatrième trimestre 2020, son niveau d’il y a deux ans, soit 7,7 % de la population active. La crise accélère ainsi le rapprochement entre le taux de chômage francilien et le taux de chômage national, entamé en 2013.
Le taux de chômage a augmenté dans tous les départements franciliens (de + 0,3 à + 0,5 point) entre la fin de l’année 2019 et la fin de l’année 2020. Il est le plus élevé en Seine-Saint-Denis (11,1 % de la population active), devant le Val-d’Oise (8,9 %). C’est dans le département des Yvelines que le taux est le plus bas (6,7 %), juste devant Paris, l’Essonne et les Hauts-de-Seine (6,8 %).
tableauFigure 2 – Taux de chômage
2019 T4 | 2020 T1 | 2020 T2 | 2020 T3 | 2020 T4 (p) | Évolution 2020 T4 / 2019 T4 (points de %) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Paris | 6,3 | 6,1 | 5,5 | 7,3 | 6,8 | 0,5 |
Seine-et-Marne | 6,7 | 6,6 | 6,1 | 8,0 | 7,1 | 0,4 |
Yvelines | 6,3 | 6,1 | 5,5 | 7,2 | 6,7 | 0,4 |
Essonne | 6,5 | 6,4 | 5,9 | 7,8 | 6,8 | 0,3 |
Hauts-de-Seine | 6,3 | 6,1 | 5,4 | 7,3 | 6,8 | 0,5 |
Seine-Saint-Denis | 10,6 | 10,2 | 9,2 | 12,0 | 11,1 | 0,5 |
Val-de-Marne | 7,3 | 7,1 | 6,4 | 8,5 | 7,8 | 0,5 |
Val-d'Oise | 8,4 | 8,1 | 7,3 | 9,7 | 8,9 | 0,5 |
Île-de-France | 7,2 | 7,0 | 6,3 | 8,4 | 7,7 | 0,5 |
France hors Mayotte | 8,1 | 7,8 | 7,1 | 9,1 | 8,0 | -0,1 |
- p : données provisoires.
- Note : données CVS.
- Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.
tableauFigure 3 – Évolution trimestrielle du taux de chômage
Île-de-France | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2005 | 8,5 | 9 |
1ᵉʳ trim. 2006 | 8,4 | 9,1 |
2ᵉ trim. 2006 | 8,2 | 9 |
3ᵉ trim. 2006 | 8,1 | 8,9 |
4ᵉ trim. 2006 | 7,6 | 8,4 |
1ᵉʳ trim. 2007 | 7,7 | 8,5 |
2ᵉ trim. 2007 | 7,4 | 8,1 |
3ᵉ trim. 2007 | 7,2 | 8 |
4ᵉ trim. 2007 | 6,6 | 7,5 |
1ᵉʳ trim. 2008 | 6,4 | 7,2 |
2ᵉ trim. 2008 | 6,4 | 7,3 |
3ᵉ trim. 2008 | 6,4 | 7,4 |
4ᵉ trim. 2008 | 6,5 | 7,7 |
1ᵉʳ trim. 2009 | 7,1 | 8,6 |
2ᵉ trim. 2009 | 7,7 | 9,2 |
3ᵉ trim. 2009 | 7,8 | 9,2 |
4ᵉ trim. 2009 | 8,2 | 9,5 |
1ᵉʳ trim. 2010 | 8 | 9,4 |
2ᵉ trim. 2010 | 7,9 | 9,3 |
3ᵉ trim. 2010 | 7,9 | 9,2 |
4ᵉ trim. 2010 | 8 | 9,2 |
1ᵉʳ trim. 2011 | 7,9 | 9,1 |
2ᵉ trim. 2011 | 7,8 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2011 | 7,9 | 9,2 |
4ᵉ trim. 2011 | 8 | 9,4 |
1ᵉʳ trim. 2012 | 8,1 | 9,5 |
2ᵉ trim. 2012 | 8,3 | 9,7 |
3ᵉ trim. 2012 | 8,3 | 9,8 |
4ᵉ trim. 2012 | 8,5 | 10,1 |
1ᵉʳ trim. 2013 | 8,8 | 10,3 |
2ᵉ trim. 2013 | 8,9 | 10,5 |
3ᵉ trim. 2013 | 8,8 | 10,3 |
4ᵉ trim. 2013 | 8,7 | 10,1 |
1ᵉʳ trim. 2014 | 8,8 | 10,1 |
2ᵉ trim. 2014 | 8,8 | 10,2 |
3ᵉ trim. 2014 | 8,9 | 10,3 |
4ᵉ trim. 2014 | 9 | 10,4 |
1ᵉʳ trim. 2015 | 8,9 | 10,3 |
2ᵉ trim. 2015 | 9,1 | 10,5 |
3ᵉ trim. 2015 | 9 | 10,4 |
4ᵉ trim. 2015 | 8,8 | 10,2 |
1ᵉʳ trim. 2016 | 8,8 | 10,2 |
2ᵉ trim. 2016 | 8,7 | 10 |
3ᵉ trim. 2016 | 8,6 | 9,9 |
4ᵉ trim. 2016 | 8,8 | 10 |
1ᵉʳ trim. 2017 | 8,4 | 9,6 |
2ᵉ trim. 2017 | 8,2 | 9,5 |
3ᵉ trim. 2017 | 8,4 | 9,5 |
4ᵉ trim. 2017 | 7,9 | 9 |
1ᵉʳ trim. 2018 | 8,1 | 9,2 |
2ᵉ trim. 2018 | 8 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 7,9 | 9 |
4ᵉ trim. 2018 | 7,7 | 8,7 |
1ᵉʳ trim. 2019 | 7,6 | 8,7 |
2ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 7,5 | 8,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 7,2 | 8,1 |
1ᵉʳ trim. 2020 | 7 | 7,8 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,3 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 8,4 | 9,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 7,7 | 8 |
- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.
graphiqueFigure 3 – Évolution trimestrielle du taux de chômage
Encadré - Politique de l’emploi
Dans un contexte de crise, la politique de l’emploi est marquée par un renforcement de l’accompagnement des jeunes. Lancé à l’été 2020, le plan « 1 jeune, 1 solution » doit faciliter l’entrée dans la vie professionnelle des jeunes éloignés de l’emploi. Il alimente le parcours emploi compétences (PEC), qui remplace le contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE) et réactive le contrat initiative emploi (CUI-CIE) dans le secteur marchand. Un volet « emploi franc + » en direction des jeunes résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) s’ajoute en 2020 à l’expérimentation du dispositif d’emploi franc. Pour autant, le retrait des contrats aidés, entamé en 2016, se poursuit globalement en 2020 et enregistre une baisse de 9,3 % (figure 4). Les mesures de confinement expliquent enfin une baisse de 2 % des entrées dans les dispositifs d’accompagnement des jeunes.
tableauFigure 4 – Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Île-de-France
2019 | 2020 | Évolution 2020/2019 (%) | |
---|---|---|---|
Aides à l'emploi | 175 359 | nd | /// |
- Contrats aidés | 32 230 | 29 232 | -9,3 |
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) | 8 397 | 5 390 | -35,8 |
Contrat initiative emploi (CUI-CIE) | ns | 230 | /// |
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ | 23 829 | 23 612 | -0,9 |
- Contrats en alternance | 143 129 | nd | /// |
Apprentissage | 77 454 | nd | /// |
Contrat de professionnalisation | 65 675 | 30 966 | -52,8 |
Accompagnement des jeunes | 56 932 | 55 789 | -2,0 |
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) | 56 932 | 55 789 | -2,0 |
dont Garantie jeunes | 12 058 | 11 364 | -5,8 |
Emplois francs | nd | 5 217 | /// |
- ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
- nd : non disponible.
- ns : non significatif.
- /// : absence due à la nature des choses.
- Notes :
- - les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
- - en raison d'un transfert de la gestion des contrats et d'un changement de système d'information, les données 2020 de l'apprentissage ne sont pas encore disponibles.
- Source : Dares, extraction du 26/03/2021.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Définitions
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Chômage partiel
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Catégories de demandes d'emploi établies par Pôle emploi
Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.
Population active (BIT)
La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.
Contrat d'apprentissage
Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.
Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS
Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.
Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.
Contrat unique d'insertion / CUI
Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.
Contrat de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.
Chômeur (BIT)
Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :
- être sans emploi durant une semaine donnée
- être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
- avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Pôle emploi
créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement des
jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner
pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation
peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement
la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant
mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité
active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant
de 484,82 €.
depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences.
Ceux-ci sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement :
un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité
à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur
que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans
l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur
non marchand, et dans le cadre de CUI-CIE dans les DOM ou par les conseils départementaux
sous certaines conditions (voir définition du CUI).
L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent
être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs,
exprimé en pourcentage du Smic brut, pourra être modulé entre 30 % et 60 %, dans la
limite des enveloppes financières. Le taux de prise en charge est fixé par arrêté
du préfet de région.
les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.
expérimenté à partir du 1ᵉʳ avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1ᵉʳ janvier 2020,
le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier
d’un aide lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de
la politique de la ville (QPV). Le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2021.
Le montant de l’aide est de 5 000 € par an pour un CDI et de 2 500 € par an pour un
CDD d’au moins 6 mois, proratisé au temps de travail effectué.
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le dispositif est renforcé temporairement
pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 15 octobre 2020. L’aide passe ainsi
à 7 000 € la première année, puis 5 000 € les années suivantes, dans la limite de
trois ans, pour un recrutement en CDI ; 5 500 € la première année, puis 2 500 € l’année
suivante, dans la limite de deux ans, pour un recrutement en CDD d’au moins six mois.
Pour en savoir plus
Jauneau Y., Vidalenc J., « Une photographie du marché du travail en 2020 », Insee Première n° 1844, mars 2021.
Site de la Ouvrir dans un nouvel ongletDRIEETS Île-de-France
Ouvrir dans un nouvel ongletLes demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi, données trimestrielles, Dares.