Insee Conjoncture Ile-de-France ·
Juillet 2021 · n° 34Bilan économique 2020 - Ile-de-France L’économie francilienne davantage pénalisée par la crise sanitaire qu’au niveau national
Après une année 2019 florissante pour l’économie francilienne, la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 porte un coup d’arrêt à cette dynamique. L’activité a été réduite d’environ 30 % et la consommation de biens et services par les ménages franciliens a diminué de plus de 60 % au plus fort du confinement. La quasi-absence des touristes étrangers, très nombreux habituellement (50 % de la clientèle hôtelière), a eu de fortes répercussions, en particulier dans l’hébergement et la restauration.
Les conséquences de cette crise sanitaire sur l’emploi et le chômage sont importantes : dès l’issue du premier confinement, et jusqu’à la fin de l’année, le chômage partiel a été plus fréquent en Île-de-France qu’en France. Plus de 100 000 emplois ont été détruits en 2020. Le nombre de demandeurs d’emploi (catégories A, B et C) fin 2020 atteint 1 059 000 personnes en Île-de-France, soit 8,6 % de plus que fin 2019, évolution plus forte que pour l’ensemble de la France.
De nombreuses mesures gouvernementales ont été prises pour préserver l’emploi, soutenir les entreprises et maintenir le pouvoir d’achat des consommateurs tout au long de l’année 2020. La plupart de ces mesures ont été maintenues début 2021. Dans ce contexte, l’année 2020 constitue le point de départ de la crise sanitaire dont les effets se poursuivront vraisemblablement en 2021, voire au-delà.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2020 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Démographie d'entreprises - En 2020, la crise sanitaire stoppe l’élan des créations d’entreprises Bilan économique 2020
Samuel Deheeger (Insee)
En 2020, la crise sanitaire avec les différentes phases de confinement a considérablement freiné la dynamique de créations d’entreprises observée depuis 2016, en Île-de-France comme en France. Les micro-entrepreneurs soutiennent toujours la croissance des créations, avec 162 000 créations sur un total de 252 000 dans la région. C’est particulièrement le cas dans le secteur du commerce, transport, hébergement et restauration. Les mesures de soutien économique mises en place par le gouvernement ont permis à certaines entreprises de se maintenir dans ce contexte économique particulièrement difficile et ont donc limité, voire gelé, les défaillances de sociétés commerciales.
Insee Conjoncture Ile-de-France
No 34
Paru le :12/07/2021
- Le micro-entrepreneuriat toujours largement majoritaire
- Les créations d’entreprises sont en baisse dans tous les secteurs sauf le commerce, transport, hébergement et restauration
- Moins de créations à Paris et dans les Hauts-de-Seine
- Des défaillances historiquement basses mais des ouvertures de conciliation et de sauvegarde en hausse
En 2020, 252 000 entreprises sont créées en Île-de-France dans le secteur marchand non agricole, soit 8 000 de plus qu’en 2019 (+ 3,1 %). Cette faible progression annuelle marque un coup d’arrêt par rapport aux croissances à deux chiffres mesurées depuis 2016. La progression des créations est un peu plus faible que celle observée à l’échelle de la France (+ 4,0 %). Comme en 2019, les immatriculations de micro-entrepreneurs augmentent moins en Île-de-France (+ 5,3 %) qu’en France entière (+ 9,2 %).
Le micro-entrepreneuriat toujours largement majoritaire
En 2020, 162 200 micro-entreprises ont été créées en Île-de-France. Cela représente près des deux tiers des nouvelles entreprises, ce régime étant particulièrement attractif du fait de formalités administratives très réduites et de mesures de soutien de l’État importantes (figure 1).
Pour la première fois depuis 2012, le nombre de nouvelles entreprises enregistrées sous forme de sociétés recule (- 1,7 %). Il reste néanmoins proche du niveau de l’an dernier, c’est-à-dire un niveau particulièrement élevé au regard des vingt dernières années. Les créations d’entreprises individuelles (hors micro-entreprises) augmentent de 4,8 % dans la région alors qu’elles régressent au niveau national (- 13,5 %). Cette forme juridique représente cependant moins de 7 % des créations d’entreprises franciliennes.
tableauFigure 1 – Créations d'entreprises - Île-de-France
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|
2010 | 50 928 | 15 061 | 84 390 |
2011 | 52 053 | 13 459 | 67 667 |
2012 | 50 158 | 12 909 | 71 760 |
2013 | 50 612 | 15 303 | 67 649 |
2014 | 54 381 | 15 151 | 72 190 |
2015 | 57 721 | 13 251 | 72 650 |
2016 | 64 057 | 13 529 | 84 569 |
2017 | 66 585 | 13 165 | 98 750 |
2018 | 68 550 | 14 000 | 129 499 |
2019 | 74 127 | 15 954 | 154 066 |
2020 | 72 852 | 16 715 | 162 214 |
- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 1 – Créations d'entreprises - Île-de-France
Les créations d’entreprises sont en baisse dans tous les secteurs sauf le commerce, transport, hébergement et restauration
Dans le secteur du commerce, transport, hébergement et restauration, près de 91 000 entreprises se sont créées en 2020. Cela représente une progression deux fois plus élevée qu’en 2019 (+ 20,3 % contre + 10,4 %), dopée par les micro-entrepreneurs qui sont à l’initiative de trois créations sur quatre. C’est en particulier le cas dans le transport et l’entreposage, qui intègre les activités de livraison de colis et de repas, mais aussi dans le commerce avec la vente à distance. Ces activités ont été en effet particulièrement sollicitées en raison de restrictions de déplacement ou d’ouverture des restaurants. Les micro-entreprises du secteur commerce, transport, hébergement et restauration représentent désormais plus de quatre créations de micro-entreprises sur dix dans la région et une création en micro-entreprise sur trois en France.
Dans le secteur des services aux entreprises, le volume de nouvelles entreprises (101 000 créations) est le plus important (40 % des nouvelles créations de la région), mais il diminue de près de 6 % par rapport à 2019 (figure 2). Dans ce secteur, trois nouvelles entreprises sur cinq sont sous le régime des micro-entrepreneurs.
Dans l’industrie, les créations d’entreprises sont en repli, tout en restant proches du nombre très élevé atteint l’année passée : 6 000 contre 6 300 en 2019. L’industrie ne représente toujours qu’une faible part des créations : 2,4 % de celles de la région. Le nombre de créations d’entreprises industrielles continue, a contrario, de progresser en France.
tableauFigure 2 – Nombre de créations d’entreprises en 2020 et évolution entre 2019 et 2020 en Île-de-France
Sociétés | Entreprises individuelles classiques | Micro-entrepreneurs | Ensemble | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de créations | Évolution 2020/2019 | Nombre de créations | Évolution 2020/2019 | Nombre de créations | Évolution 2020/2019 | Nombre de créations | Évolution 2020/2019 | |
Industrie | 1 867 | -8,3 | 359 | 44,8 | 3 785 | -6,2 | 6 011 | -4,9 |
Construction | 9 306 | -0,3 | 559 | 22,3 | 6 568 | -1,3 | 16 433 | -0,1 |
Commerce, transport, hébergement, restauration | 20 479 | -3,5 | 3 788 | -23,4 | 66 532 | 34,9 | 90 799 | 20,3 |
Services aux entreprises | 36 328 | -0,2 | 5 208 | -3,3 | 59 808 | -9,2 | 101 344 | -5,8 |
Services aux particuliers | 4 872 | -5,5 | 6 801 | 38,3 | 25 521 | -9,5 | 37 194 | -2,8 |
Ensemble | 72 852 | -1,7 | 16 715 | 4,8 | 162 214 | 5,3 | 251 781 | 3,1 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des entreprises et des Établissements - Sirene).
Moins de créations à Paris et dans les Hauts-de-Seine
En 2020, les créations d’entreprises progressent dans tous les départements franciliens sauf à Paris et dans les Hauts-de-Seine (respectivement - 1,7 % et - 0,2 % par rapport à 2019). Dans ces deux départements, la faible dynamique des créations de micro-entreprises dans les services aux entreprises et aux particuliers a atténué la hausse globale due à l’essor, dans toute la région, des créations de micro-entreprises dans les secteurs du commerce, du transport et de l’hébergement et restauration.
C’est dans l’Essonne que le nombre de créations augmente le plus fortement (+ 10,0 %), porté par les micro-entreprises : le surcroît de créations en 2020 y est similaire à celui des micro-entreprises, soit environ 1 800 créations. En Seine-Saint-Denis, la progression est sensible aussi (+ 7,7 %), grâce aux micro-entrepreneurs et aux entreprises individuelles (figure 3).
tableauFigure 3 – Créations d'entreprises par département
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Régime de micro-entrepreneur | Ensemble | ||
---|---|---|---|---|---|
Évolution 2020/2019 | Évolution 2020/2019 | Évolution 2020/2019 | Créations en 2020 (nombre) | Évolution 2020/2019 | |
Paris | -2,9 | 8,0 | -2,2 | 76 851 | -1,7 |
Seine-et-Marne | -0,9 | 5,6 | 8,0 | 18 953 | 5,5 |
Yvelines | -0,8 | 1,6 | 9,8 | 21 901 | 6,4 |
Essonne | 4,7 | -10,0 | 15,5 | 19 626 | 10,0 |
Hauts-de-Seine | -2,8 | 3,2 | 0,7 | 32 480 | -0,2 |
Seine-Saint-Denis | -2,8 | 20,0 | 11,6 | 35 012 | 7,7 |
Val-de-Marne | -2,3 | 5,7 | 7,1 | 26 168 | 4,6 |
Val-d'Oise | 2,3 | 0,1 | 8,6 | 20 790 | 6,4 |
Île-de-France | -1,7 | 4,8 | 5,3 | 251 781 | 3,1 |
France entière | -0,2 | -13,5 | 9,2 | 848 164 | 4,0 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Des défaillances historiquement basses mais des ouvertures de conciliation et de sauvegarde en hausse
En 2020, le nombre de défaillances d’entreprises en Île-de-France s’établit à 7 300 unités, un volume inférieur de 40 % aux vingt années précédentes (figure 4). Cette chute du nombre de faillites s’explique par les mesures de soutien mises en place par l’État et le soutien des banques : prêts garantis par l’État (PGE), prise en charge du chômage partiel, mais aussi reports de charge, moratoires… En revanche, le nombre de procédures d’ouvertures de conciliation et de sauvegarde est en hausse (respectivement + 35 % et + 12,5 %). L’ensemble du dispositif a permis aux entreprises en difficulté de se maintenir, sans que l’on sache à ce stade si ce maintien sera pérenne ou non.
Les défaillances d’entreprises ont toutefois globalement moins diminué en Île-de-France qu’au niveau national. Ce constat s’observe dans tous les secteurs à l’exception de la construction. Dans ce secteur, l’activité est restée soutenue en 2020 grâce au maintien de grands chantiers liés à la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 et au Grand Paris Express.
tableauFigure 4 – Évolution des défaillances d'entreprises
Île-de-France | France entière | |
---|---|---|
déc. 2005 | 98,4 | 81,8 |
janv. 2006 | 97,2 | 81,1 |
févr. 2006 | 95,2 | 80,2 |
mars 2006 | 94,2 | 79,8 |
avril 2006 | 92,2 | 78,9 |
mai 2006 | 91,3 | 78,3 |
juin 2006 | 90 | 77,9 |
juil. 2006 | 89 | 77,9 |
août 2006 | 88,6 | 78,1 |
sept. 2006 | 89,2 | 78 |
oct. 2006 | 88 | 78,4 |
nov. 2006 | 88 | 78,9 |
déc. 2006 | 88,3 | 79,4 |
janv. 2007 | 88,8 | 80,1 |
févr. 2007 | 89,5 | 81,2 |
mars 2007 | 90,8 | 81,9 |
avril 2007 | 91,4 | 82,5 |
mai 2007 | 92 | 82,9 |
juin 2007 | 93,8 | 83,6 |
juil. 2007 | 94,6 | 84,5 |
août 2007 | 94,3 | 84,5 |
sept. 2007 | 93,9 | 84,5 |
oct. 2007 | 95,7 | 85,3 |
nov. 2007 | 94,6 | 85,1 |
déc. 2007 | 95 | 85,1 |
janv. 2008 | 94,8 | 85,1 |
févr. 2008 | 95,7 | 85,5 |
mars 2008 | 94,6 | 85,2 |
avril 2008 | 95,8 | 86,4 |
mai 2008 | 95,1 | 86,2 |
juin 2008 | 93,7 | 86,2 |
juil. 2008 | 94,1 | 86,6 |
août 2008 | 93,7 | 86,8 |
sept. 2008 | 94,3 | 88,1 |
oct. 2008 | 94,7 | 89,2 |
nov. 2008 | 95,8 | 90,2 |
déc. 2008 | 96,8 | 92,1 |
janv. 2009 | 97 | 93,4 |
févr. 2009 | 96,8 | 94,8 |
mars 2009 | 99 | 97,6 |
avril 2009 | 100,1 | 98,9 |
mai 2009 | 101,2 | 100,4 |
juin 2009 | 101,7 | 101,8 |
juil. 2009 | 102,9 | 103 |
août 2009 | 104,5 | 103,7 |
sept. 2009 | 105,2 | 105 |
oct. 2009 | 105 | 104,7 |
nov. 2009 | 105,7 | 105,1 |
déc. 2009 | 105,6 | 104,8 |
janv. 2010 | 105,8 | 104,8 |
févr. 2010 | 106,9 | 104,8 |
mars 2010 | 106,2 | 104,8 |
avril 2010 | 104,6 | 103,8 |
mai 2010 | 104,6 | 103,7 |
juin 2010 | 105,3 | 103,7 |
juil. 2010 | 104,3 | 103 |
août 2010 | 104,3 | 103,1 |
sept. 2010 | 103,4 | 102,1 |
oct. 2010 | 101,3 | 101,3 |
nov. 2010 | 101 | 100,9 |
déc. 2010 | 100 | 100 |
janv. 2011 | 100 | 100,1 |
févr. 2011 | 98,8 | 100 |
mars 2011 | 99,1 | 99,4 |
avril 2011 | 98,8 | 99 |
mai 2011 | 98,9 | 100,3 |
juin 2011 | 97,9 | 99,3 |
juil. 2011 | 97,1 | 98,7 |
août 2011 | 97 | 98,7 |
sept. 2011 | 95,4 | 98,4 |
oct. 2011 | 95,7 | 98,5 |
nov. 2011 | 95 | 98,8 |
déc. 2011 | 94,5 | 98,6 |
janv. 2012 | 95,1 | 99,4 |
févr. 2012 | 95,3 | 99,4 |
mars 2012 | 93,1 | 98,7 |
avril 2012 | 93,2 | 99 |
mai 2012 | 93,1 | 97,6 |
juin 2012 | 92,4 | 97,6 |
juil. 2012 | 93,6 | 99 |
août 2012 | 93,5 | 98,8 |
sept. 2012 | 92,7 | 98,4 |
oct. 2012 | 94,4 | 100 |
nov. 2012 | 94,2 | 100,1 |
déc. 2012 | 94,2 | 101,3 |
janv. 2013 | 93,5 | 101 |
févr. 2013 | 93,6 | 100,8 |
mars 2013 | 93,2 | 100,6 |
avril 2013 | 94,3 | 101,8 |
mai 2013 | 93,2 | 102 |
juin 2013 | 93,2 | 102,4 |
juil. 2013 | 94,3 | 103,1 |
août 2013 | 94,3 | 103 |
sept. 2013 | 95,1 | 103,8 |
oct. 2013 | 94,7 | 103,8 |
nov. 2013 | 94,3 | 103,6 |
déc. 2013 | 94,9 | 103,6 |
janv. 2014 | 95,8 | 103,8 |
févr. 2014 | 95,7 | 104,8 |
mars 2014 | 97,5 | 104,8 |
avril 2014 | 97,1 | 105 |
mai 2014 | 97,4 | 104,5 |
juin 2014 | 97,8 | 104,7 |
juil. 2014 | 98,1 | 104,7 |
août 2014 | 97,8 | 104,7 |
sept. 2014 | 98,2 | 105 |
oct. 2014 | 98,6 | 104,8 |
nov. 2014 | 98,7 | 104,9 |
déc. 2014 | 97 | 103,4 |
janv. 2015 | 96,3 | 103,9 |
févr. 2015 | 97,3 | 103,8 |
mars 2015 | 99,5 | 105,6 |
avril 2015 | 100,8 | 105,7 |
mai 2015 | 99,6 | 103,5 |
juin 2015 | 102 | 105 |
juil. 2015 | 100,8 | 104,5 |
août 2015 | 100,8 | 104,1 |
sept. 2015 | 102,5 | 104,3 |
oct. 2015 | 101,8 | 102,9 |
nov. 2015 | 103,2 | 103,2 |
déc. 2015 | 105,2 | 104,4 |
janv. 2016 | 105,3 | 103,2 |
févr. 2016 | 105,3 | 102,6 |
mars 2016 | 104,2 | 101,2 |
avril 2016 | 102,8 | 100,2 |
mai 2016 | 106,2 | 102,6 |
juin 2016 | 105,5 | 101,2 |
juil. 2016 | 104,7 | 99,7 |
août 2016 | 104,1 | 99,6 |
sept. 2016 | 103,4 | 98,6 |
oct. 2016 | 103,2 | 98,3 |
nov. 2016 | 102,9 | 97,8 |
déc. 2016 | 102,1 | 96,2 |
janv. 2017 | 102,1 | 95,9 |
févr. 2017 | 100,6 | 95 |
mars 2017 | 100,1 | 94,8 |
avril 2017 | 98,5 | 93,6 |
mai 2017 | 97,3 | 93,5 |
juin 2017 | 96 | 92,4 |
juil. 2017 | 95,3 | 92,1 |
août 2017 | 96 | 92,1 |
sept. 2017 | 95,4 | 91 |
oct. 2017 | 94,8 | 90,7 |
nov. 2017 | 94,7 | 90,1 |
déc. 2017 | 94,8 | 90,3 |
janv. 2018 | 95 | 89,5 |
févr. 2018 | 94,9 | 89 |
mars 2018 | 94,4 | 87,9 |
avril 2018 | 95,4 | 88,1 |
mai 2018 | 95,5 | 87,3 |
juin 2018 | 96,1 | 87,3 |
juil. 2018 | 97,2 | 87,7 |
août 2018 | 97,3 | 88,2 |
sept. 2018 | 97 | 88,5 |
oct. 2018 | 98,5 | 89,4 |
nov. 2018 | 99 | 89,3 |
déc. 2018 | 99,6 | 89,4 |
janv. 2019 | 100,3 | 90,1 |
févr. 2019 | 100,4 | 90 |
mars 2019 | 99,3 | 89,7 |
avril 2019 | 100,7 | 89,9 |
mai 2019 | 100,4 | 89,6 |
juin 2019 | 99,4 | 88,8 |
juil. 2019 | 98,2 | 88,8 |
août 2019 | 97,7 | 87,7 |
sept. 2019 | 97,5 | 87 |
oct. 2019 | 96,4 | 86 |
nov. 2019 | 95,2 | 85,3 |
déc. 2019 | 94,1 | 84,8 |
janv. 2020 | 93,2 | 82,7 |
févr. 2020 | 92,6 | 81,5 |
mars 2020 | 89,3 | 78,2 |
avril 2020 | 82,7 | 73 |
mai 2020 | 77 | 68,8 |
juin 2020 | 74 | 66,6 |
juil. 2020 | 72,5 | 63,9 |
août 2020 | 71,3 | 63,1 |
sept. 2020 | 69,2 | 60,6 |
oct. 2020 | 65,7 | 57,3 |
nov. 2020 | 63,3 | 54,6 |
déc. 2020 | 60,6 | 51,8 |
- Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 19 avril 2021).
graphiqueFigure 4 – Évolution des défaillances d'entreprises
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Définitions
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Cessation d'entreprise
Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Micro-entrepreneur
Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.
Services aux entreprises
Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques et les services administratifs et de soutien.
Services aux particuliers
Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.
Nomenclature d'activités française / NAF rév. 2, 2008
La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.
La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.
La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .
La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.
Nomenclature agrégée - NA, 2008
Avec le passage à la NAF rév. 2 (nomenclature d'activités française révisée au 1er janvier 2008), la nomenclature économique de synthèse (NES) associée à la NAF rév. 1 disparaît en tant que telle. En effet, cette nomenclature strictement française ne permettait pas de comparaisons internationales car elle ne s'emboîtait pas dans l'arborescence de la CITI et de la NACE.
La NAF rév. 2 contient deux niveaux agrégés « standard » : les sections et divisions en, respectivement, 21 et 88 postes. Ces niveaux sont communs à la nomenclature internationale d'activités CITI rév. 4, à la nomenclature européenne d'activités NACE rév. 2 et à la NAF rév. 2.
Il était toutefois nécessaire de disposer de niveaux de regroupements supplémentaires pour répondre aux besoins de l'analyse économique et de la diffusion en matière de données de synthèse.
Sept niveaux d'agrégation sont ainsi associés à la NAF rév. 2, dénommés « A xx » où xx représente le nombre de postes du niveau. Ils constituent la nomenclature agrégée (NA) :
· A 10 : niveau international, regroupement de sections ;
· A 17 : niveau français intermédiaire entre les niveaux A 10 et A 38.
Au niveau des sections (A 21), l'industrie manufacturière est détaillée en cinq postes et, inversement, certaines activités de services sont regroupées.
· A 21 : sections, niveau standard de l'arborescence de la NAF rév. 2 ;
· A 38 : niveau international, intermédiaire entre sections et divisions ;
· A 64 : niveau européen, intermédiaire entre les niveaux A 38 et divisions (A 88), provisoire ;
· A 88 : divisions, niveau standard de l'arborescence de la NAF rév. 2 ;
· A 129 : niveau français intermédiaire entre les niveaux divisions (A 88) et groupes.
Entreprise
L'entreprise est la plus petite combinaison d'unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d'une certaine autonomie de décision, notamment pour l'affectation de ses ressources courantes.
Établissement
L'établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services : ce peut être une usine, une boulangerie, un magasin de vêtements, un des hôtels d'une chaîne hôtelière, la « boutique » d'un réparateur de matériel informatique...
Pour en savoir plus
Souquet C., « Impact du premier confinement sur les sociétés : l’Île-de-France plus affectée que les autres territoires », Insee Focus n° 234, mai 2021.
Gourdon H., « Un nouveau record de créations d’entreprises en 2020 malgré la crise sanitaire », Insee Première n° 1837, février 2021.
« Un nombre de défaillances au plus bas niveau mais de plus en plus de restructurations préventives… ! », Observatoire consulaire des entreprises en difficulté (OCED) - CCI Paris Île-de-France, Flash Info - Les entreprises en difficulté en chiffres / Ouvrir dans un nouvel ongletLe bulletin de santé des entreprises en France et en Île-de-France au 1er janvier 2021, janvier 2021.
Cros M., Épaulard A., Martin Ph., « Ouvrir dans un nouvel ongletLes défaillances d’entreprises dans la crise Covid-19 : zombification ou mise en hibernation ? », France Stratégie, Point de vue, décembre 2020.