Insee Conjoncture Normandie ·
Juillet 2021 · n° 27
Bilan économique 2020 - Normandie Des mesures de soutien nationales pour limiter les effets de la crise sur l’emploi
et le chômage en Normandie
La conjoncture plutôt favorable de 2019 s’est trouvée radicalement modifiée début 2020, avec l’émergence de l’épidémie de Covid-19 et la mise en place d’un confinement de la population.
En dépit d’une reprise entre le premier et le deuxième confinement, la Normandie perd plus de 12 000 emplois en 2020, soit une baisse de 1 % sur l’année, comme au niveau national. L’industrie et le tertiaire marchand sont les secteurs les plus touchés. Les départements de l’Eure, de la Manche, et du Calvados sont les plus impactés par la baisse de l’emploi. Concomitamment à cette baisse, l’année 2020 restera comme une année record en termes d’évolution du nombre de demandeurs d’emploi avec, en avril, une hausse mensuelle historique de 25 %. En fin d’année 2020, le nombre de demandeurs d’emploi était toutefois revenu quasiment à celui d’avant-crise. Les politiques de l’emploi ont été fortement mobilisées pendant la crise sanitaire ; la relative bonne résistance de l’emploi tient notamment au recours massif au dispositif d’activité partielle. Le taux de chômage normand, après de fortes variations au cours de l’année 2020, termine l’année en baisse sur un an, à 7,7 %.
Malgré la crise sanitaire, les créations d’entreprises atteignent un niveau record en 2020, avec plus de 28 500 entreprises créées en Normandie (micro-entreprises, mais aussi sociétés et entreprises individuelles classiques).
Mais la crise sanitaire a provoqué en 2020 une chute de la fréquentation touristique en Normandie, avec un secteur de l’hébergement et de la restauration très fortement impacté par les mesures prises pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.
Les activités de transport ont également été très marquées en Normandie par la crise sanitaire, avec une baisse générale du trafic maritime, un effondrement du transport aérien de passager, et un recul de 33 % des immatriculations de véhicules.
Dans l’immobilier, les autorisations de construire des logements et les mises en chantier diminuent en 2020, avec une baisse moins importante en Normandie qu’au niveau national.
Au 1er trimestre 2021, l’emploi salarié progresse faiblement en Normandie (+ 0,1 %). Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (de catégorie A) diminue légèrement tandis que le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée poursuit sa progression dans tous les départements normands. Au cours de ce même trimestre, la création d’entreprises en Normandie suit la tendance nationale (+ 8 % contre + 10 %).
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2020 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Emploi salarié - L’emploi salarié normand ressort affecté de la crise sanitaire de 2020 Bilan économique 2020
Diane Delver-Custos (Insee)
Les mesures liées à la crise sanitaire (confinement, arrêt de l’activité dans certains secteurs, etc.) ont impacté l'activité économique. L’emploi salarié normand a également été affecté malgré le recours important à l'activité partielle qui a amorti les effets du recul de l'activité sur l'emploi. En dépit d’une reprise entre le premier et le deuxième confinement puis un rebond en fin d’année, la Normandie perd plus de 12 000 emplois en 2020, soit une baisse de 1 % sur l’année, comme au niveau national (- 1,1 %). Les emplois créés dans les secteurs du tertiaire non marchand, de la construction et de l’agriculture ne compensent pas les emplois perdus dans les autres secteurs d’activité. L’intérim, qui s’était effondré lors du premier confinement, s’est redressé ensuite. La Seine-Maritime et l’Orne sont les deux départements normands les moins affectés par le repli de l’emploi salarié.
Insee Conjoncture Normandie
No 27
Paru le :08/07/2021
À partir des résultats du premier trimestre 2018, le champ des estimations trimestrielles d'emploi (ETE) localisées, réalisées en partenariat avec l'Acoss et les Urssaf (champ hors intérim) ainsi que la Dares (sur l'intérim), s’est étendu. En 2017, les ETE publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand - hors agriculture et activité des particuliers employeurs - en France métropolitaine. Depuis 2018, le champ des ETE localisées comprend les départements d’outre-mer (hors Mayotte) et l’ensemble de l’emploi salarié, donc y compris les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.
De plus, une distinction des emplois « privé » et « public », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution.
Parallèlement, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.
La légère reprise de l’emploi salarié en 2019 (+ 0,5 %) a été stoppée par la crise sanitaire liée à la Covid-19, avec la mise en place de deux confinements au cours de 2020. La reprise progressive de l’activité entre les deux confinements s’est traduite par un rebond de l'emploi salarié sans toutefois revenir au niveau d'avant-crise. Fin 2020, la Normandie compte 1 159 800 emplois salariés, soit une perte de plus de 12 000 emplois en un an. Le recul en Normandie (- 1,0 %) est légèrement inférieur à celui observé au niveau national (- 1,1 %). La Normandie est aussi moins impactée que les régions Grand Est (- 1,3 %), Centre-Val de Loire (- 1,5 %) et Île-de-France (- 1,7 % ; figure 1).
tableauFigure 1 – Évolution régionale de l'emploi salarié totalFrance hors Mayotte : - 1,1 %
Zonage | Valeur |
---|---|
Île-de-France | -1,7 |
Centre - Val de Loire | -1,3 |
Bourgogne-Franche-Comté | -1,5 |
Normandie | -1,0 |
Hauts-de-France | -0,6 |
Grand Est | -1,2 |
Pays de la Loire | -0,6 |
Bretagne | -0,3 |
Nouvelle-Aquitaine | -0,6 |
Occitanie | -1,0 |
Auvergne-Rhône-Alpes | -1,7 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | -0,8 |
Corse | 1,1 |
Guadeloupe | -0,5 |
Martinique | -0,4 |
Guyane | 1,5 |
La Réunion | 2,0 |
- Notes : données CVS en fin de trimestre (données provisoires pour le dernier trimestre).
- Champ : emploi salarié total.
- Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution régionale de l'emploi salarié totalFrance hors Mayotte : - 1,1 %

- Notes : données CVS en fin de trimestre (données provisoires pour le dernier trimestre).
- Champ : emploi salarié total.
- Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Net recul de l’emploi dans le secteur tertiaire marchand et l’industrie
La crise sanitaire a stoppé la progression de l’emploi salarié observée depuis trois ans dans la région. Après un repli de 2,4 % au premier semestre dû au premier confinement, l’emploi salarié connaît au deuxième semestre 2020 un rebond (+ 1,8 %) qui vient atténuer les pertes sans permettre de revenir au niveau du début d’année (figure 2).
tableauFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié
Emploi salarié total - Normandie | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Normandie | Emploi salarié privé - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2010 | 100 | 100 | 100 | 100 |
1ᵉʳ trim. 2011 | 100,1 | 100,2 | 100,3 | 100,3 |
2ᵉ trim. 2011 | 100 | 100,3 | 100,2 | 100,4 |
3ᵉ trim. 2011 | 99,9 | 100,2 | 100,1 | 100,4 |
4ᵉ trim. 2011 | 100 | 100,3 | 100,2 | 100,4 |
1ᵉʳ trim. 2012 | 99,9 | 100,3 | 99,9 | 100,4 |
2ᵉ trim. 2012 | 99,7 | 100,3 | 99,6 | 100,3 |
3ᵉ trim. 2012 | 99,5 | 100,1 | 99,4 | 100,1 |
4ᵉ trim. 2012 | 99,2 | 100 | 98,9 | 99,9 |
1ᵉʳ trim. 2013 | 99,2 | 100 | 98,9 | 99,9 |
2ᵉ trim. 2013 | 98,8 | 99,9 | 98,3 | 99,7 |
3ᵉ trim. 2013 | 98,9 | 100,1 | 98,4 | 99,8 |
4ᵉ trim. 2013 | 98,8 | 100,4 | 98,2 | 99,9 |
1ᵉʳ trim. 2014 | 98,7 | 100,4 | 98,1 | 99,9 |
2ᵉ trim. 2014 | 98,9 | 100,4 | 98,2 | 99,9 |
3ᵉ trim. 2014 | 98,7 | 100,3 | 97,9 | 99,8 |
4ᵉ trim. 2014 | 98,6 | 100,4 | 97,7 | 99,8 |
1ᵉʳ trim. 2015 | 98,4 | 100,4 | 97,5 | 99,8 |
2ᵉ trim. 2015 | 98,4 | 100,6 | 97,3 | 100 |
3ᵉ trim. 2015 | 98,3 | 100,7 | 97,2 | 100,1 |
4ᵉ trim. 2015 | 98,3 | 100,9 | 97,3 | 100,3 |
1ᵉʳ trim. 2016 | 98,3 | 101,1 | 97,2 | 100,5 |
2ᵉ trim. 2016 | 98,3 | 101,3 | 97,2 | 100,8 |
3ᵉ trim. 2016 | 98,5 | 101,6 | 97,4 | 101,2 |
4ᵉ trim. 2016 | 98,5 | 101,7 | 97,4 | 101,3 |
1ᵉʳ trim. 2017 | 98,6 | 102,1 | 97,5 | 101,8 |
2ᵉ trim. 2017 | 98,8 | 102,4 | 97,8 | 102,2 |
3ᵉ trim. 2017 | 99 | 102,7 | 98,1 | 102,6 |
4ᵉ trim. 2017 | 99,2 | 103,1 | 98,4 | 103,2 |
1ᵉʳ trim. 2018 | 99,1 | 103,2 | 98,4 | 103,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 99,1 | 103,3 | 98,5 | 103,5 |
3ᵉ trim. 2018 | 99,1 | 103,4 | 98,5 | 103,7 |
4ᵉ trim. 2018 | 99,4 | 103,7 | 98,8 | 104,1 |
1ᵉʳ trim. 2019 | 99,6 | 104,1 | 99,1 | 104,6 |
2ᵉ trim. 2019 | 99,6 | 104,3 | 99,1 | 104,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 99,6 | 104,5 | 99,1 | 105 |
4ᵉ trim. 2019 | 100 | 104,9 | 99,6 | 105,5 |
1ᵉʳ trim. 2020 | 97,6 | 102,9 | 96,7 | 102,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 97,1 | 102 | 96,3 | 102,2 |
3ᵉ trim. 2020 | 98,7 | 103,8 | 97,7 | 104 |
4ᵉ trim. 2020 | 98,9 | 103,7 | 98 | 103,8 |
- Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié

- Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
L’industrie (- 1,9 %) et le tertiaire marchand (- 2,5 %) sont les secteurs les plus touchés en Normandie, comme au niveau national (figure 3). La fermeture des restaurants, des hôtels, de certaines catégories de magasins a très fortement affecté ce secteur. Malgré un recours massif à l’activité partielle, l’emploi dans l’hôtellerie-restauration recule de 10 % en Normandie, soit 1,6 point de moins qu’au niveau national. Les services financiers ainsi que le secteur de l’information et de la communication ont également subi de fortes baisses, respectivement - 2,7 % et - 2,6 %.
tableauFigure 3 – Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Normandie
Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2010 | 100 | 100 | 100 | 100 |
1ᵉʳ trim. 2011 | 100 | 100 | 100,4 | 99,7 |
2ᵉ trim. 2011 | 99,2 | 99,8 | 100,1 | 99,7 |
3ᵉ trim. 2011 | 98,9 | 99,9 | 100,2 | 99,7 |
4ᵉ trim. 2011 | 99,1 | 99,7 | 100,6 | 99,6 |
1ᵉʳ trim. 2012 | 98,4 | 99,7 | 100,5 | 99,9 |
2ᵉ trim. 2012 | 98,1 | 99,3 | 100,3 | 100,2 |
3ᵉ trim. 2012 | 98,1 | 99,3 | 100,2 | 100,4 |
4ᵉ trim. 2012 | 96,9 | 98,7 | 99,8 | 100,3 |
1ᵉʳ trim. 2013 | 95,8 | 98,6 | 99,8 | 100,5 |
2ᵉ trim. 2013 | 95 | 97,9 | 99,3 | 100,3 |
3ᵉ trim. 2013 | 94,3 | 97,6 | 99,2 | 100,6 |
4ᵉ trim. 2013 | 93,3 | 97,5 | 99 | 100,7 |
1ᵉʳ trim. 2014 | 92,8 | 97,1 | 99,1 | 100,8 |
2ᵉ trim. 2014 | 91,9 | 96,8 | 99,3 | 100,9 |
3ᵉ trim. 2014 | 90,7 | 96,1 | 99,3 | 101,2 |
4ᵉ trim. 2014 | 89,9 | 95,9 | 99,1 | 101,3 |
1ᵉʳ trim. 2015 | 88,5 | 95,6 | 99 | 101,4 |
2ᵉ trim. 2015 | 87,5 | 95,3 | 98,9 | 101,5 |
3ᵉ trim. 2015 | 86,7 | 94,9 | 99,1 | 101,2 |
4ᵉ trim. 2015 | 86,1 | 94,7 | 99,2 | 101,2 |
1ᵉʳ trim. 2016 | 85,6 | 94,2 | 99,3 | 101,4 |
2ᵉ trim. 2016 | 85,4 | 93,9 | 99,3 | 101,3 |
3ᵉ trim. 2016 | 84,6 | 94 | 99,5 | 101,5 |
4ᵉ trim. 2016 | 84,3 | 93,8 | 99,4 | 101,4 |
1ᵉʳ trim. 2017 | 84,5 | 93,7 | 99,4 | 101,3 |
2ᵉ trim. 2017 | 84,4 | 93,8 | 99,8 | 101,3 |
3ᵉ trim. 2017 | 84,2 | 94,4 | 100 | 101,2 |
4ᵉ trim. 2017 | 84,7 | 94,7 | 100,1 | 100,8 |
1ᵉʳ trim. 2018 | 84,6 | 94,6 | 100,1 | 100,8 |
2ᵉ trim. 2018 | 85,1 | 94,7 | 100,4 | 100,4 |
3ᵉ trim. 2018 | 85,5 | 94,6 | 100,6 | 100,1 |
4ᵉ trim. 2018 | 86,2 | 94,8 | 100,9 | 100,2 |
1ᵉʳ trim. 2019 | 86,9 | 95 | 101,1 | 100 |
2ᵉ trim. 2019 | 86,9 | 95,1 | 101,5 | 100,1 |
3ᵉ trim. 2019 | 87,6 | 95,3 | 101,6 | 99,7 |
4ᵉ trim. 2019 | 87,8 | 95,4 | 102,3 | 99,9 |
1ᵉʳ trim. 2020 | 87,5 | 94,9 | 101 | 99,3 |
2ᵉ trim. 2020 | 87,3 | 94,2 | 99,2 | 98,5 |
3ᵉ trim. 2020 | 88,2 | 93,8 | 100,2 | 100,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 88,8 | 93,6 | 99,9 | 100,5 |
- Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Normandie

- Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Moins affectés par les mesures de confinement, les secteurs de la construction et le tertiaire non marchand (deuxième employeur de la région) restent dynamiques et créent des emplois en 2020 (respectivement + 1,1 % et 0,7 %). A contrario, l’emploi se contracte dans le secteur des services aux ménages, et plus fortement dans la région qu’au niveau national (- 7,9 % contre - 4,9 %). L’agriculture participe également à la création d’emplois durant cette période (+ 2,5 %) mais dans une moindre mesure. La baisse de l’intérim amorcée en 2019 s’amplifie en 2020. Le redressement qui a suivi le premier confinement n'a pas totalement compensé ces pertes. Le recul est toutefois moins prononcé en Normandie qu’au niveau national (respectivement - 3,3 % et - 5,3 % ; figure 4).
tableauFigure 4 – Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire
Normandie | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2007 | 123,1 | 109,5 |
1ᵉʳ trim. 2008 | 123,9 | 115,4 |
2ᵉ trim. 2008 | 114 | 106,7 |
3ᵉ trim. 2008 | 105,2 | 101,1 |
4ᵉ trim. 2008 | 90,1 | 87 |
1ᵉʳ trim. 2009 | 75,6 | 75,7 |
2ᵉ trim. 2009 | 74,8 | 76 |
3ᵉ trim. 2009 | 80,6 | 79,8 |
4ᵉ trim. 2009 | 82,4 | 84 |
1ᵉʳ trim. 2010 | 89,7 | 88,1 |
2ᵉ trim. 2010 | 93,2 | 91,7 |
3ᵉ trim. 2010 | 96,3 | 95,6 |
4ᵉ trim. 2010 | 100 | 100 |
1ᵉʳ trim. 2011 | 101,8 | 101,1 |
2ᵉ trim. 2011 | 103,1 | 101,5 |
3ᵉ trim. 2011 | 100 | 100,1 |
4ᵉ trim. 2011 | 99,6 | 99,4 |
1ᵉʳ trim. 2012 | 93,1 | 95 |
2ᵉ trim. 2012 | 91,1 | 92 |
3ᵉ trim. 2012 | 86,8 | 88 |
4ᵉ trim. 2012 | 86,4 | 85,4 |
1ᵉʳ trim. 2013 | 88,5 | 88,2 |
2ᵉ trim. 2013 | 86,7 | 87,2 |
3ᵉ trim. 2013 | 91,1 | 89,8 |
4ᵉ trim. 2013 | 90,8 | 90,3 |
1ᵉʳ trim. 2014 | 89,9 | 89,3 |
2ᵉ trim. 2014 | 94,5 | 91,2 |
3ᵉ trim. 2014 | 92,4 | 88,9 |
4ᵉ trim. 2014 | 93,5 | 90,1 |
1ᵉʳ trim. 2015 | 93,5 | 89,8 |
2ᵉ trim. 2015 | 94,3 | 93,4 |
3ᵉ trim. 2015 | 96,7 | 97 |
4ᵉ trim. 2015 | 98,3 | 99,6 |
1ᵉʳ trim. 2016 | 98,6 | 99,3 |
2ᵉ trim. 2016 | 101 | 102,2 |
3ᵉ trim. 2016 | 106,1 | 105,5 |
4ᵉ trim. 2016 | 108,5 | 110,8 |
1ᵉʳ trim. 2017 | 110,3 | 115,4 |
2ᵉ trim. 2017 | 114,5 | 120,3 |
3ᵉ trim. 2017 | 116,5 | 124,3 |
4ᵉ trim. 2017 | 120,7 | 130,8 |
1ᵉʳ trim. 2018 | 120 | 129,6 |
2ᵉ trim. 2018 | 118,2 | 127,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 118,6 | 127,8 |
4ᵉ trim. 2018 | 119,2 | 126,5 |
1ᵉʳ trim. 2019 | 120,4 | 127,4 |
2ᵉ trim. 2019 | 116,1 | 126,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 114,9 | 126,5 |
4ᵉ trim. 2019 | 114,9 | 126 |
1ᵉʳ trim. 2020 | 67,3 | 75,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 83,6 | 92,5 |
3ᵉ trim. 2020 | 104,6 | 113,5 |
4ᵉ trim. 2020 | 111,1 | 119,3 |
- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 4 – Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Davantage concerné par les mesures de confinement, l’emploi salarié privé baisse de 1,6 % sur un an dans la région, comme sur l’ensemble du territoire national (figure 2). Dans le même temps, le secteur public gagne des emplois, dans la région comme au niveau national (respectivement + 0,8 % contre + 0,6 %).
L’Eure, la Manche et le Calvados plus impactés par la baisse de l’emploi
Tous les départements de la région Normandie connaissent un recul de l’emploi en 2020 (figure 5). L’Eure, la Manche et le Calvados sont les départements normands les plus impactés par la contraction de l’emploi (respectivement - 1,7 %, - 1,6 % et - 1,4 %). C’est aussi dans ces départements que l’intérim est le plus atteint avec des baisses comprises entre - 4 % et - 8 %.
Dans l’Eure, le dynamisme du secteur de la construction (+ 3,3 %) est compensé par le recul des secteurs du tertiaire non marchand (- 1,1 %) et de l’industrie (- 2,2 %). Dans le Calvados, les gains d’emplois dans les secteurs de la construction (+ 1,5 %), du tertiaire non marchand (+ 0,8 %) et de l’agriculture (+ 3 %) ne pallient pas les pertes des secteurs du tertiaire marchand hors intérim (- 3 %) et de l’industrie (- 1,8 %).
La Manche bénéficie d’une agriculture tonique (+ 4,7 %) et d’une légère hausse de l’industrie (+ 0,7 %) mais est confrontée à un secteur de la construction atone (- 0,2 %), d’un tertiaire non marchand en baisse (- 0,9 %) et d’un tertiaire marchand hors intérim en net recul (- 3,9 %).
L’emploi salarié de la Seine-Maritime et de l’Orne recule plus modérément que celui des autres départements normands (respectivement - 0,5 % et - 0,4 %), grâce notamment au dynamisme du secteur tertiaire non marchand en Seine-Maritime (+ 2 %) et de l’intérim dans l’Orne (+ 10 %).
tableauFigure 5 – Évolution de l'emploi salarié total par département
2019T4 | 2020T4 | |
---|---|---|
Calvados | 0,8 | -1,4 |
Eure | 0,9 | -1,7 |
Manche | 1 | -1,6 |
Orne | 0,1 | -0,4 |
Seine-Maritime | 0,2 | -0,5 |
- Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 5 – Évolution de l'emploi salarié total par département

- Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Définitions
Emploi salarié / Emploi non salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Estimations d'emploi localisées / ESTEL
Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié ».
Intérim / Travail intérimaire / Travail temporaire
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Nomenclature d'activités française / NAF
La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.
La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.
La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .
La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.
Chômage partiel
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Actifs occupés
Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.