La France et ses territoires Édition 2021
Cet ouvrage offre un panorama des questions économiques, sociales et environnementales au niveau territorial. En utilisant les zonages d’études actualisés en 2020, l’ouvrage fait le point sur les disparités géographiques en France, sur les forces et faiblesses des divers territoires ainsi que sur les conditions de vie de la population.
Bretagne
Insee Références
Paru le :29/04/2021
Au 1er janvier 2018, 3 335 414 personnes habitent en Bretagne (figure 1). Avec une croissance moyenne de 0,5 % par an entre 2013 et 2018, la population de la Bretagne augmente à un taux voisin de la moyenne nationale. Elle évolue plus fortement en Ille-et-Vilaine (+ 0,9 % par an sur la période), département qui concentre les deux tiers de la croissance régionale (figure 2). Ce dynamisme démographique est porté par les arrivées dans la région, d’autant que le solde naturel est négatif depuis 2015. En Bretagne, la fécondité est relativement faible et le vieillissement de la population est plutôt marqué (91 personnes de 65 ans ou plus pour 100 jeunes de moins de 20 ans).
tableauFigure 1 – Démographie
Population en 2018 | Taux d’évolution annuel moyen de la population entre 2013 et 2018 (en %) | Nombre d’enfants par femme en 2019 | Indice de vieillissement de la population en 2017 1 | |||
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Ensemble | Dû au solde naturel | Dû au solde migratoire apparent | ||||
Bretagne | 3 335 414 | 0,5 | 0,0 | 0,5 | 1,79 | 90,6 |
France hors Mayotte | 66 732 538 | 0,4 | 0,3 | 0,0 | 1,872 | 79,9 |
- 1. Nombre de personnes de 65 ans ou plus pour 100 personnes de moins de 20 ans.
- 2. France y compris Mayotte.
- Lecture : la population de la Bretagne a augmenté en moyenne de 0,5 % par an sur la période de 2013 à 2018, contre 0,4 % au niveau national.
- Source : Insee, recensements de la population, état civil, estimations de population.
tableauFigure 2 – Évolution annuelle moyenne de la population entre 2013 et 2018
Les données détaillées sont disponibles dans le lien de téléchargement. |
graphiqueFigure 2 – Évolution annuelle moyenne de la population entre 2013 et 2018
Le produit intérieur brut (PIB) breton s’élève à 99 milliards d’euros en 2018, soit 4 % de la richesse produite en France (figure 4). La Bretagne se classe ainsi au neuvième rang des régions françaises, juste avant la Normandie. Elle est aussi neuvième en matière de population. Son PIB par habitant est proche de celui de la France métropolitaine hors Île‑de‑France, mais son PIB par emploi est relativement moins élevé.
tableauFigure 3 – Répartition de l’emploi par secteur en 2019
Bretagne | France hors Mayotte | |
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Agriculture | 4 | 2 |
Industrie | 13 | 12 |
Construction | 7 | 6 |
Tertiaire marchand | 44 | 50 |
Tertiaire non marchand | 32 | 30 |
Ensemble | 100 | 100 |
- Note : l'emploi non salarié agricole des DOM est sous-estimé. Il ne tient pas compte des affiliés à la Mutualité sociale agricole (MSA).
- Lecture : en 2019, en Bretagne, le secteur tertiaire marchand regroupe 44 % des emplois, contre 50 % au niveau national.
- Champ : personnes de 15 ans ou plus, emploi salarié et non salarié.
- Source : Insee, estimations d’emploi 2019 (première estimation).
graphiqueFigure 3 – Répartition de l’emploi par secteur en 2019
tableauFigure 4 – PIB, niveau de vie et pauvreté en 2018
PIB (en euros) | Niveau de vie médian (en euros) | Taux de pauvreté (en %) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
En millions | Par habitant | Par emploi | ||||
Bretagne | 98 893 | 29 694 | 71 574 | 21 750 | 10,9 | |
France | 2 360 687 | 35 252 | 83 204 | 21 6501 | 15,11 | |
France métropolitaine hors Île-de-France | 1 590 539 | 30 266 | 74 843 | 21 380 | 14,4 |
- 1. Hors Guadeloupe, Guyane et Mayotte.
- Lecture : en Bretagne, le taux de pauvreté s’élève à 10,9 % de la population en 2018.
- Source : Insee, comptes régionaux (données 2018 semi-définitives) ; fichier localisé social et fiscal (Filosofi 2018).
En 2018, le niveau de vie médian est de 21 750 euros en Bretagne, situant cette région au troisième rang national, après l’Île‑de‑France et Auvergne‑Rhône‑Alpes. Il est le plus élevé dans les intercommunalités littorales et celles les plus densément peuplées. Avec les Pays de la Loire, la Bretagne est la région présentant les inégalités de revenus et le taux de pauvreté les plus faibles. Cependant, des zones de pauvreté existent dans les grandes agglomérations, où se situent la majorité des quartiers prioritaires de la politique de la ville, ainsi que dans certains territoires plus ruraux.
En 2017, en Bretagne, 57 % des habitants de 15 à 64 ans non scolarisés possèdent au minimum un diplôme de niveau baccalauréat. Cette part est la plus élevée parmi les régions hors Île‑de‑France. Des disparités existent néanmoins entre les départements bretons : la proportion de diplômés de l’enseignement supérieur atteint 40 % en Ille‑et‑Vilaine et 36 % dans le Finistère, contre 32 % dans le Morbihan et 31 % dans les Côtes‑d’Armor. La part des peu ou pas diplômés est bien inférieure à la moyenne nationale (14 % contre 20 %) (figure 5).
tableauFigure 5 – Absence de diplôme et chômage
Part des peu ou pas diplômés parmi les 15 à 64 ans non scolarisés en 2017 | Taux de chômage en 2019 | |
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Côtes-d'Armor | 15,4 | 7,4 |
Finistère | 12,9 | 7,3 |
Ille-et-Vilaine | 14,0 | 6,4 |
Morbihan | 14,9 | 7,3 |
Bretagne | 14,1 | 7,0 |
France hors Mayotte | 19,8 | 8,4 |
- Lecture : dans le Finistère, en 2019, 7,3 % de la population active est au chômage, en moyenne sur l’année. 12,9 % des personnes de 15 à 64 ans non scolarisées sont peu ou pas diplômées en 2017 (détenant au plus le brevet des collèges).
- Source : Insee, taux de chômage localisés, recensement de la population 2017.
graphiqueFigure 5 – Absence de diplôme et chômage
En 2019, le taux de chômage en Bretagne est le plus bas de France. Il s’établit à 7,0 % de la population active, soit 1,4 point en dessous du niveau national. Au niveau départemental, les taux de chômage se situent également parmi les plus faibles de France, allant de 6,4 % en Ille‑et‑Vilaine à 7,4 % dans les Côtes‑d’Armor.
Entre 2018 et 2019, l’emploi total augmente de 1,7 %, soit un peu plus que la moyenne nationale (+ 1,4 %), et atteint 1,4 million d’emplois en fin d’année.
Parmi les personnes en emploi, 76 % travaillent dans le secteur tertiaire, un peu moins qu’au niveau national (80 %) (figure 3). L’agriculture et l’industrie sont en revanche légèrement plus présentes.