Au 1^er janvier 2018, 276 128 personnes habitent en Guyane (figure 1). La croissance démographique est la plus élevée de toutes les régions après Mayotte (2,5 %) (figure 2). En Guyane, la moitié de la population a moins de 25 ans. Cette jeunesse s’explique par une fécondité élevée (3,63 enfants par femme contre 1,87 au niveau national). Par ailleurs, la Guyane reste une terre d’accueil pour les populations des pays voisins, Brésil, Surinam, et Haïti notamment, mais aussi pour les actifs de France métropolitaine.

En 2018, le PIB de la Guyane s’élève à 4,2 milliards d’euros (figure 4). Il est beaucoup plus faible que celui de la plupart des régions françaises. C’est une caractéristique des petites économies, comme celles des départements d’outre‑mer (DOM) et de la Corse. Rapporté à la population, le PIB par habitant est de 14 900 euros, soit la moitié de celui de la métropole hors Île‑de‑France. Ce niveau bas par rapport aux autres régions françaises est aussi en lien avec la jeunesse de la population (un tiers de moins de quinze ans).

En 2017, en Guyane, une personne sur deux vit sous le seuil de pauvreté et les inégalités sont plus fortes qu’ailleurs. La pauvreté touche particulièrement les personnes sans emploi, les peu ou pas diplômées ainsi que celles nées à l’étranger. Les familles monoparentales et les ménages jeunes cumulent ces difficultés et sont davantage pauvres. Les prestations sociales restent la principale composante du revenu disponible des ménages les plus modestes.

En Guyane, 52 % des personnes de 15 à 64 ans non scolarisées sont peu ou pas diplômées, contre 20 % au niveau national (figure 5). Hormis Mayotte, c’est la région où cette part est la plus forte. La scolarisation y est courte, en raison de contraintes de mobilité ou d’offre de formation restreinte sur le territoire. De plus, le départ des néo‑bacheliers vers la France métropolitaine conduit à des niveaux de diplômes plus faibles sur le territoire.

La croissance de l’emploi reste insuffisante pour accueillir les jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Ainsi, en 2017, quatre Guyanais sur dix de 15 à 64 ans sont en emploi, contre six personnes sur dix au niveau national. Le faible taux d’activité de la population en âge de travailler s’explique par la moindre participation des femmes au marché du travail et la jeunesse de la population avec des difficultés d’insertion professionnelle. En 2019, le taux de chômage s’établit à 19,9 % de la population active, soit 11,5 points de plus qu’au niveau national.

Avec 61 000 emplois fin 2019, la Guyane est la plus petite région de France (hors Mayotte), en matière d’emploi, comme de population. En revanche, l’emploi augmente de 3,8 % en 2019, soit une des plus fortes croissances de France. Près d’un emploi sur deux relève du secteur tertiaire non marchand (figure 3). La Guyane est la région française (hors Mayotte) où la part de ce secteur dans l’emploi est la plus élevée.