Activité touristique : impact de la crise sanitaire Covid19
En 2019, le tourisme est plus dynamique au-delà des frontières du Grand Est
Corinne Challand, Marie-Laure Kayali (Insee)
Le tourisme est une composante importante de l’activité économique, en France comme dans les pays voisins du Nord et de l’Est, puisque les activités principalement touristiques peuvent représenter jusqu’à 9,5 % du PIB et 2 % de l’emploi. Dans le Grand Est et les régions étrangères voisines, ce sont les territoires proches du Rhin, à commencer par le massif de la Forêt-Noire, qui enregistrent le plus grand nombre de nuitées. Les capacités d’accueil et le nombre de nuitées dans les hébergements touristiques sont très importantes côté allemand. Pour les campings, c’est en Wallonie que le nombre d’emplacements est le plus élevé. Le Luxembourg attire beaucoup de non-résidents et le camping y joue un rôle important, tandis que l’Allemagne est dépendante de ses propres ressortissants. Quel que soit le pays, les non-résidents viennent surtout des pays voisins. La fréquentation touristique prend souvent de l’ampleur à partir de Pâques pour culminer l’été. Cette année de crise sanitaire a donc fortement touché le secteur, avec un repli des nuitées très important au printemps 2020 et un rebond inégal à l’été selon les régions.
Le tourisme : entre 4,6 % et 9,5 % du PIB
La consommation touristique intérieure représente 7,3 % du PIB en France en 2018, 9,5 % en Allemagne en 2015, 6,7 % en Suisse en 2014, 4,6 % en Belgique en 2016. Dans certains pays d’Europe, le tourisme participe encore plus à la création de richesse nationale, comme en Espagne (11,7 % du PIB en 2015).
Pour l’ensemble des cinq pays, France, Allemagne, Belgique, Luxembourg et Suisse, les activités principalement touristiques (transports aériens, hébergement, activités des agences de voyages) concernent 131 900 entreprises en 2018, soit 2,1 % du total des entreprises industrielles et commerciales, hors assurances. Les activités principalement touristiques représentent 1,4 % de l’emploi total en France, 1,8 % en Allemagne, 1,2 % en Belgique, 1,7 % en Suisse en 2019 et 1,9 % au Luxembourg en 2018 ; l’hébergement pèse fortement dans ces activités : entre 48 % (Luxembourg) et 70 % (Suisse).
En 2018, les 105 100 entreprises d’hébergement de ces cinq pays emploient 935 900 personnes. L’Allemagne et la France ont à peu près le même nombre d’entreprises, mais le nombre d’emplois est presque trois fois supérieur en Allemagne. Le nombre moyen d’emplois par entreprise est en effet plus élevé dans les pays voisins. Les entreprises du secteur dégagent en 2017 un chiffre d’affaires (CA) de 68,6 milliards d’euros pour l’ensemble de ces cinq pays. Presque la moitié de ce CA est réalisée par les entreprises allemandes (31,3 milliards) suivies de la France (27,1), puis de loin par la Suisse (7,3), la Belgique (2,6) et le Luxembourg (364 millions).
Grande capacité d’accueil côté allemand
Le nombre d’hôtels ainsi que les capacités d’accueil du Bade-Wurtemberg et de la Rhénanie-Palatinat sont supérieurs à ceux des régions voisines (figure 1). Rapportée à la population, la capacité d’accueil est cependant comparable aux autres régions. En moyenne, les hôtels proposent une soixantaine de lits, sauf dans le Bade-Wurtemberg et en Alsace où cette capacité est plus grande (81 et 75 lits) ; elle est en revanche beaucoup moins importante au Luxembourg (33).
En ce qui concerne les campings, c’est la Wallonie qui dispose du plus grand nombre d’emplacements, tandis qu’en Suisse du Nord-Ouest, l’hôtellerie de plein air est sous-dimensionnée (seulement 461 emplacements, soit 0,3 pour 1 000 habitants). La capacité moyenne des campings y est la plus basse (33 emplacements) alors qu’en Wallonie ou au Luxembourg, les campings offrent plus de 100 emplacements en moyenne.
Le nombre de nuitées dans les hôtels progresse fortement depuis une dizaine d’années dans le Bade-Wurtemberg et en Sarre (hausse de plus de 20 % entre 2010 et 2019) ainsi qu’au Luxembourg, en Suisse du Nord-Ouest et en Alsace (+ 15 % à + 20 %) (figure 2). La progression est plus lente en Champagne-Ardenne et en Lorraine. L’évolution de la fréquentation des hôtels n’est pas forcément en adéquation avec celle des capacités d’accueil ou du nombre d’établissements d’hébergement, ce qui signifie qu’il y a eu un sur ou sous-dimensionnement au départ. Ainsi, au Luxembourg, le nombre d’hôtels a baissé de 10 %, la capacité en lits de 14 %, alors que les nuitées augmentaient de 32 % entre 2010 et 2019. En Alsace, la fréquentation s’accroît également (+ 17 % entre 2011 et 2019), bien que la capacité d’accueil reste relativement stable (+ 5 %). En Suisse du Nord-Ouest, les capacités ont suivi la hausse du nombre de nuitées (+ 20 % environ entre 2010 et 2019), tandis que le nombre d’hôtels baissait légèrement (- 10 %).
La répartition de la fréquentation touristique se fait de façon inégale ; les grandes villes, le massif de la Forêt Noire et les bords du Rhin sont attractifs, ainsi que le Luxembourg et la région de Stuttgart (figure 3). Les régions frontalières du Grand Est sont entourées de gros aimants touristiques comme Paris, Bruxelles, Gand, Bruges, Zurich, Lausanne ou Genève. La région la plus fréquentée est le Bade-Wurtemberg avec 50,5 millions de nuitées dans les hôtels, campings et autres hébergements touristiques. Suivent loin derrière, la Rhénanie-Palatinat avec 23,9 millions de nuitées et l’Alsace (10,6 millions).
À ces nuitées s’ajoutent en Allemagne les personnes qui font des cures en clinique (dans des « Vorsorge-und Rehabilitationskliniken »). Ces personnes sont en effet comptabilisées dans la statistique touristique si elles sont capables de quitter la clinique durant leur séjour afin de profiter de l’offre touristique de la commune. Cette clientèle représente une nuitée sur quatre en Sarre et une sur huit dans le Bade-Wurtemberg (soit 6,7 millions de nuitées) et une sur dix en Rhénanie-Palatinat. Le total cumulé pour les trois Länder s’élève à presque 10 millions de nuitées. La durée moyenne des séjours de ce type est élevée (plus de 20 jours).
tableauFigure 1 – Des capacités d’accueil plus importantes outre-RhinNombre d’hôtels et de campings et capacités d’accueil en 2019
Hôtels | Campings | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Nombre | Capacité d’accueil (lits touristiques*) | Capacité d’accueil pour 1 000 habitants | Nombre | Emplacements | Emplacements pour 1 000 habitants | |
Grand Est | 1 278 | 89 244 | 16,1 | 370 | 23 700 | 4,3 |
Alsace | 563 | 42 308 | 22,3 | 101 | 7 668 | 4,0 |
Lorraine | 407 | 26 994 | 11,7 | 166 | 9 623 | 4,2 |
Champagne-Ardenne | 308 | 19 942 | 15,2 | 103 | 6 409 | 4,9 |
Bade-Wurtemberg | 1 734 | 140 425 | 12,7 | 371 | 22 820 | 2,1 |
Rhénanie-Palatinat | 1 198 | 69 027 | 16,9 | 277 | 21 263 | 5,2 |
Sarre | 117 | 7 857 | 8,0 | 29 | 1 980 | 2,0 |
Suisse du Nord-Ouest | 414 | 23 568 | 15,5 | 14 | 461 | 0,3 |
Luxembourg | 228 | 7 479 | 12,2 | 82 | 10 570 | 17,2 |
Wallonie | 481 | 25 522 | 7,0 | 221 | 33 183 | 9,1 |
- * La méthode de calcul utilisée par la direction du Tourisme, pour obtenir le nombre de lits touristiques, est de multiplier le nombre de chambres par deux.
- Note : France → parc au 1/1/2020, campings : emplacements loués à la clientèle de passage ; Allemagne → parc en juillet 2019, le nombre d’hôtels comprend également les autres hébergements ; Suisse → hôtels et établissements de cure ouverts en août 2019 ; Wallonie → hébergements reconnus (hébergements autorisés et en ordre de sécurité incendie au Commissariat général au tourisme) et hébergements non reconnus (infrastructures dont l’autorisation est «en cours d’instruction» ou «échue»).
- Champ : France, Belgique, Allemagne → hôtels (NAF 5510Z) ; Luxembourg → hôtels, auberges, pensions ; Suisse → hôtels et établissements de cure.
- Sources : Insee, OFS, Statec, Statistische Ämter der Länder, OwT.
tableauFigure 2 – Le nombre de nuitées dans les hôtels progresse partout depuis 2011Progression du nombre de nuitées
Suisse du Nord-Ouest | Bade-Wurtemberg | Rhénanie-Palatinat | Sarre | Luxembourg | Alsace | Lorraine | Champagne-Ardenne | Wallonie | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2007 | 93 | 90 | 95 | 106 | |||||
2008 | 97 | 93 | 94 | 101 | |||||
2009 | 96 | 89 | 86 | 92 | |||||
2010 | 99 | 93 | 94 | 95 | 90 | ||||
2011 | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 |
2012 | 100 | 105 | 97 | 95 | 111 | 100 | 98 | 100 | 101 |
2013 | 103 | 105 | 98 | 101 | 113 | 102 | 100 | 103 | 100 |
2014 | 106 | 109 | 99 | 106 | 122 | 104 | 97 | 105 | 105 |
2015 | 108 | 114 | 102 | 108 | 125 | 105 | 97 | 101 | 101 |
2016 | 108 | 117 | 104 | 112 | 126 | 107 | 100 | 102 | 101 |
2017 | 113 | 119 | 106 | 117 | 122 | 112 | 106 | 104 | 107 |
2018 | 117 | 123 | 108 | 118 | 123 | 113 | 105 | 107 | 108 |
2019 | 120 | 125 | 110 | 121 | 119 | 117 | 105 | 106 | 108 |
- Champ : Luxembourg, Allemagne → hôtels, auberges, pensions ; Suisse → hôtels et établissements de cure ; France, Belgique → hôtels uniquement.
- Sources : Insee, Statec, Destatis, OFS, Wallonie : Statbel (2015-2019), Observatoire du tourisme Wallon (2011-2014).
graphiqueFigure 2 – Le nombre de nuitées dans les hôtels progresse partout depuis 2011Progression du nombre de nuitées
tableauFigure 3 – Le nombre de nuitées est plus élevé aux frontières du Grand EstNombre de nuitées touristiques totales et part effectuée par les non-résidents en 2018
Code géographique | Libellé | Nuitées totales | Nuitées résidents | Nuitées non résidents | Part des nuitées non résidents (en %) |
---|---|---|---|---|---|
DE11 | Stuttgart | 13 988 261 | 10 884 329 | 3 103 932 | 22,2 |
DE12 | Karlsruhe | 12 389 880 | 9 664 571 | 2 725 309 | 22,0 |
DE13 | Freiburg | 18 625 235 | 14 016 282 | 4 608 953 | 24,7 |
DE14 | Tübingen | 9 876 535 | 8 471 720 | 1 404 815 | 14,2 |
DE21 | Oberbayern | 42 847 929 | 30 051 794 | 12 796 135 | 29,9 |
DE22 | Niederbayern | 12 119 311 | 11 253 121 | 866 190 | 7,1 |
DE23 | Oberpfalz | 5 394 613 | 4 634 568 | 760 045 | 14,1 |
DE24 | Oberfranken | 5 173 811 | 4 707 213 | 466 598 | 9,0 |
DE25 | Mittelfranken | 8 820 917 | 6 584 320 | 2 236 597 | 25,4 |
DE26 | Unterfranken | 7 325 690 | 6 643 287 | 682 403 | 9,3 |
DE27 | Schwaben | 17 017 847 | 14 335 612 | 2 682 235 | 15,8 |
DE50 | Bremen | 2 589 968 | 2 066 309 | 523 659 | 20,2 |
DE60 | Hamburg | 14 367 399 | 10 791 849 | 3 575 550 | 24,9 |
DE71 | Darmstadt | 22 715 425 | 15 689 342 | 7 026 083 | 30,9 |
DE72 | Gießen | 2 793 634 | 2 484 415 | 309 219 | 11,1 |
DE73 | Kassel | 9 231 624 | 8 471 461 | 760 163 | 8,2 |
DE91 | Braunschweig | 7 090 377 | 6 135 670 | 954 707 | 13,5 |
DE92 | Hannover | 7 527 687 | 6 471 550 | 1 056 137 | 14,0 |
DE93 | Lüneburg | 10 185 058 | 9 474 963 | 710 095 | 7,0 |
DE94 | Weser-Ems | 20 151 068 | 18 964 825 | 1 186 243 | 5,9 |
DEA1 | Düsseldorf | 13 214 763 | 9 651 004 | 3 563 759 | 27,0 |
DEA2 | Köln | 15 563 259 | 11 563 470 | 3 999 789 | 25,7 |
DEA3 | Münster | 5 155 932 | 4 539 793 | 616 139 | 12,0 |
DEA4 | Detmold | 6 887 986 | 6 298 939 | 589 047 | 8,6 |
DEA5 | Arnsberg | 11 105 091 | 9 087 979 | 2 017 112 | 18,2 |
DEB1 | Koblenz | 8 534 060 | 6 951 749 | 1 582 311 | 18,5 |
DEB2 | Trier | 5 536 378 | 3 844 360 | 1 692 018 | 30,6 |
DEB3 | Rheinhessen-Pfalz | 5 787 065 | 4 808 224 | 978 841 | 16,9 |
DEC0 | Saarland | 3 158 555 | 2 677 122 | 481 433 | 15,2 |
DEF0 | Schleswig-Holstein | 30 251 579 | 28 359 231 | 1 892 348 | 6,3 |
FRK21 | Ain | 1 301 183 | 995 743 | 305 440 | 23,5 |
FRE21 | Aisne | 555 775 | 405 500 | 150 276 | 27,0 |
FRK11 | Allier | 835 710 | 741 281 | 94 430 | 11,3 |
FRL01 | Alpes-de-Haute-Provence | 712 635 | 555 495 | 157 140 | 22,1 |
FRL02 | Hautes-Alpes | 943 169 | 783 712 | 159 457 | 16,9 |
FRL03 | Alpes-Maritimes | 8 958 866 | 3 888 783 | 5 070 082 | 56,6 |
FRK22 | Ardèche | 614 392 | 509 328 | 105 064 | 17,1 |
FRF21 | Ardennes | 288 022 | 225 678 | 62 343 | 21,6 |
FRJ21 | Ariège | 238 785 | 200 799 | 37 986 | 15,9 |
FRF22 | Aube | 805 679 | 591 510 | 214 169 | 26,6 |
FRJ11 | Aude | 1 123 968 | 786 725 | 337 242 | 30,0 |
FRJ22 | Aveyron | 703 654 | 635 839 | 67 815 | 9,6 |
FRL04 | Bouches-du-Rhône | 6 373 268 | 4 690 034 | 1 683 235 | 26,4 |
FRD11 | Calvados | 3 455 098 | 2 446 696 | 1 008 403 | 29,2 |
FRK12 | Cantal | 462 902 | 426 686 | 36 216 | 7,8 |
FRI31 | Charente | 444 874 | 354 746 | 90 128 | 20,3 |
FRI32 | Charente-Maritime | 2 281 679 | 1 979 848 | 301 832 | 13,2 |
FRB01 | Cher | 665 740 | 551 589 | 114 151 | 17,1 |
FRI21 | Corrèze | 526 744 | 476 426 | 50 319 | 9,6 |
FRC11 | Côte-d’Or | 2 535 430 | 1 475 260 | 1 060 170 | 41,8 |
FRH01 | Côtes-d’Armor | 1 167 930 | 1 007 903 | 160 028 | 13,7 |
FRI22 | Creuse | 124 147 | 111 736 | 12 411 | 10,0 |
FRI11 | Dordogne | 1 021 609 | 743 994 | 277 615 | 27,2 |
FRC21 | Doubs | 1 075 988 | 836 364 | 239 624 | 22,3 |
FRK23 | Drôme | 1 263 263 | 958 826 | 304 437 | 24,1 |
FRD21 | Eure | 617 223 | 535 468 | 81 754 | 13,2 |
FRB02 | Eure-et-Loir | 707 203 | 544 743 | 162 461 | 23,0 |
FRH02 | Finistère | 1 896 761 | 1 591 347 | 305 415 | 16,1 |
FRM01 | Corse-du-Sud | 1 920 511 | 1 498 667 | 421 844 | 22,0 |
FRM02 | Haute-Corse | 1 368 221 | 891 312 | 476 909 | 34,9 |
FRJ12 | Gard | 1 417 978 | 1 093 915 | 324 063 | 22,9 |
FRJ23 | Haute-Garonne | 3 013 836 | 2 242 076 | 771 760 | 25,6 |
FRJ24 | Gers | 222 774 | 199 372 | 23 403 | 10,5 |
FRI12 | Gironde | 4 473 073 | 3 367 340 | 1 105 733 | 24,7 |
FRJ13 | Hérault | 3 225 590 | 2 622 577 | 603 013 | 18,7 |
FRH03 | Ille-et-Vilaine | 2 977 897 | 2 389 646 | 588 251 | 19,8 |
FRB03 | Indre | 404 152 | 349 915 | 54 237 | 13,4 |
FRB04 | Indre-et-Loire | 1 879 763 | 1 341 412 | 538 351 | 28,6 |
FRK24 | Isère | 2 523 091 | 1 902 363 | 620 728 | 24,6 |
FRC22 | Jura | 517 342 | 422 352 | 94 990 | 18,4 |
FRI13 | Landes | 1 093 639 | 977 335 | 116 304 | 10,6 |
FRB05 | Loir-et-Cher | 957 080 | 780 563 | 176 517 | 18,4 |
FRK25 | Loire | 669 993 | 608 258 | 61 735 | 9,2 |
FRK13 | Haute-Loire | 319 336 | 278 556 | 40 780 | 12,8 |
FRG01 | Loire-Atlantique | 3 284 707 | 2 887 679 | 397 028 | 12,1 |
FRB06 | Loiret | 1 388 090 | 1 090 702 | 297 387 | 21,4 |
FRJ25 | Lot | 526 672 | 418 138 | 108 534 | 20,6 |
FRI14 | Lot-et-Garonne | 399 030 | 354 831 | 44 199 | 11,1 |
FRJ14 | Lozère | 397 399 | 346 858 | 50 542 | 12,7 |
FRG02 | Maine-et-Loire | 1 307 310 | 1 148 911 | 158 399 | 12,1 |
FRD12 | Manche | 1 255 274 | 967 114 | 288 161 | 23,0 |
FRF23 | Marne | 1 652 781 | 995 526 | 657 255 | 39,8 |
FRF24 | Haute-Marne | 317 134 | 236 066 | 81 067 | 25,6 |
FRG03 | Mayenne | 288 448 | 257 612 | 30 836 | 10,7 |
FRF31 | Meurthe-et-Moselle | 1 078 841 | 805 272 | 273 570 | 25,4 |
FRF32 | Meuse | 249 098 | 195 856 | 53 242 | 21,4 |
FRH04 | Morbihan | 1 874 468 | 1 638 233 | 236 235 | 12,6 |
FRF33 | Moselle | 1 773 912 | 1 326 365 | 447 548 | 25,2 |
FRC12 | Nièvre | 394 235 | 342 350 | 51 885 | 13,2 |
FRE11 | Nord | 3 792 573 | 2 879 853 | 912 720 | 24,1 |
FRE22 | Oise | 1 225 891 | 973 374 | 252 516 | 20,6 |
FRD13 | Orne | 356 170 | 302 359 | 53 811 | 15,1 |
FRE12 | Pas-de-Calais | 2 564 952 | 1 642 960 | 921 992 | 35,9 |
FRK14 | Puy-de-Dôme | 1 928 266 | 1 709 535 | 218 731 | 11,3 |
FRI15 | Pyrénées-Atlantiques | 2 695 284 | 2 180 704 | 514 580 | 19,1 |
FRJ26 | Hautes-Pyrénées | 2 905 202 | 1 466 887 | 1 438 314 | 49,5 |
FRJ15 | Pyrénées-Orientales | 1 677 935 | 1 364 726 | 313 209 | 18,7 |
FRF11 | Bas-Rhin | 4 258 067 | 2 484 530 | 1 773 537 | 41,7 |
FRF12 | Haut-Rhin | 2 913 756 | 1 676 225 | 1 237 531 | 42,5 |
FRK26 | Rhône | 5 588 480 | 4 321 599 | 1 266 882 | 22,7 |
FRC23 | Haute-Saône | 145 096 | 118 893 | 26 202 | 18,1 |
FRC13 | Saône-et-Loire | 1 460 003 | 1 068 502 | 391 502 | 26,8 |
FRG04 | Sarthe | 894 855 | 741 496 | 153 359 | 17,1 |
FRK27 | Savoie | 3 457 740 | 2 218 965 | 1 238 775 | 35,8 |
FRK28 | Haute-Savoie | 4 679 009 | 3 036 180 | 1 642 829 | 35,1 |
FR101 | Paris | 37 771 231 | 12 078 834 | 25 692 397 | 68,0 |
FRD22 | Seine-Maritime | 2 458 958 | 1 894 563 | 564 395 | 23,0 |
FR102 | Seine-et-Marne | 10 054 866 | 4 180 289 | 5 874 577 | 58,4 |
FR103 | Yvelines | 2 681 675 | 1 894 043 | 787 632 | 29,4 |
FRI33 | Deux-Sèvres | 447 798 | 404 777 | 43 021 | 9,6 |
FRE23 | Somme | 938 098 | 665 966 | 272 132 | 29,0 |
FRJ27 | Tarn | 477 090 | 391 730 | 85 360 | 17,9 |
FRJ28 | Tarn-et-Garonne | 323 676 | 276 685 | 46 990 | 14,5 |
FRL05 | Var | 3 536 758 | 2 448 036 | 1 088 723 | 30,8 |
FRL06 | Vaucluse | 2 212 910 | 1 415 376 | 797 534 | 36,0 |
FRG05 | Vendée | 1 540 425 | 1 429 347 | 111 078 | 7,2 |
FRI34 | Vienne | 1 695 014 | 1 491 611 | 203 403 | 12,0 |
FRI23 | Haute-Vienne | 695 031 | 598 265 | 96 766 | 13,9 |
FRF34 | Vosges | 903 911 | 702 749 | 201 162 | 22,3 |
FRC14 | Yonne | 743 530 | 600 118 | 143 412 | 19,3 |
FRC24 | Territoire de Belfort | 306 420 | 220 888 | 85 531 | 27,9 |
FR104 | Essonne | 2 135 659 | 1 633 177 | 502 482 | 23,5 |
FR105 | Hauts-de-Seine | 5 869 717 | 3 229 512 | 2 640 204 | 45,0 |
FR106 | Seine-Saint-Denis | 5 205 481 | 3 086 450 | 2 119 031 | 40,7 |
FR107 | Val-de-Marne | 3 374 767 | 2 097 837 | 1 276 930 | 37,8 |
FR108 | Val-d’Oise | 4 134 326 | 2 717 704 | 1 416 622 | 34,3 |
BE10 | Région de Bruxelles-Capitale | 6 993 061 | 1 489 565 | 5 424 688 | 77,6 |
BE21 | Province d'Anvers | 4 864 460 | 2 350 783 | 2 505 733 | 51,5 |
BE24 | Province de Brabant flamand | 2 295 796 | 1 071 623 | 1 213 722 | 52,9 |
BE31 | Province de Brabant wallon | 488 009 | 247 263 | 218 986 | 44,9 |
BE25 | Province de Flandre occidentale | 12 182 123 | 7 721 637 | 4 313 232 | 35,4 |
BE23 | Province de Flandre orientale | 2 454 113 | 1 152 562 | 1 291 913 | 52,6 |
BE32 | Province de Hainaut | 1 296 905 | 664 227 | 626 299 | 48,3 |
BE33 | Province de Liège | 2 468 194 | 1 281 937 | 1 185 337 | 48,0 |
BE22 | Province de Limbourg | 4 330 127 | 2 396 123 | 1 871 363 | 43,2 |
BE34 | Province de Luxembourg | 2 733 464 | 1 548 089 | 1 146 155 | 41,9 |
BE35 | Province de Namur | 1 214 032 | 831 792 | 380 162 | 31,3 |
LU00 | État Luxembourg | 7 163 350 | 828 059 | 6 335 291 | 88,4 |
CH01 | Région lémanique | 15 805 572 | 7 529 828 | 8 275 744 | 52,4 |
CH02 | Espace Mittelland | 10 145 743 | 5 222 260 | 4 923 483 | 48,5 |
CH03 | Suisse du Nord-Ouest | 2 564 518 | 1 105 859 | 1 458 659 | 56,9 |
CH04 | Zurich | 6 074 400 | 1 928 881 | 4 145 519 | 68,2 |
CH05 | Suisse orientale | 11 215 692 | 7 439 811 | 3 775 882 | 33,7 |
CH06 | Suisse centrale | 5 764 460 | 2 752 584 | 3 011 876 | 52,2 |
CH07 | Tessin | 3 788 016 | 2 593 729 | 1 194 287 | 31,5 |
- Champ : nuitées touristiques totales. France → sans les autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) ; Rhénanie-Palatinat → sans les campings ; Suisse, Allemagne → établissements de cure compris.
- Sources : Insee, OFS, Statec, Statbel, Destatis.
graphiqueFigure 3 – Le nombre de nuitées est plus élevé aux frontières du Grand EstNombre de nuitées touristiques totales et part effectuée par les non-résidents en 2018
Forte fréquentation des campings au Luxembourg
Dans presque toutes les régions concernées, la fréquentation augmente de façon régulière au cours de l’année pour atteindre son pic en été (juillet ou août). Cela est particulièrement vrai pour les nuitées dans les campings, pour des raisons évidentes liées aux conditions météorologiques. Le camping occupe une place importante au Luxembourg, en Wallonie, en Lorraine, ainsi qu’en Champagne-Ardenne. Mais tandis que la durée moyenne de séjour y est généralement comprise entre 2 et 3 jours, elle est de 5,7 jours au Luxembourg (figure 4). Il semblerait que le camping soit un moyen économique pour les Européens du nord de faire une pause sur leur trajet vers le Sud, tandis que le Luxembourg serait une destination en soi. Dans les hôtels, la fréquentation peut varier de façon importante, comme en Rhénanie-Palatinat, où les établissements enregistrent presque trois fois plus de nuitées en août qu’en janvier. Au Luxembourg, les nuitées hôtelières sont en revanche plus uniformément réparties sur l’année. Particularité en Alsace, la forte fréquentation des marchés de Noël fait qu’au mois de décembre, on compte autant de nuitées qu’au mois d’août.
tableauFigure 4 – La moitié des nuitées touristiques réalisées dans le Bade-WurtembergNombre de nuitées, parts effectuées en hôtels, campings et autres, et durées moyenne de séjour en 2019
Total nuitées | Part des nuitées (en %) | Durée moyenne de séjour | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Hôtels | Campings | Autres | Hôtels | Campings | Autres | ||
Grand Est | 22 352 908 | 64,6 | 14,1 | 21,3 | 1,6 | 3,0 | 2,6 |
Alsace | 10 592 627 | 70,0 | 12,0 | 18,1 | 1,7 | 3,3 | 2,4 |
Lorraine | 7 554 705 | 53,1 | 15,4 | 31,5 | 1,5 | 3,0 | 2,9 |
Champagne-Ardenne | 4 205 576 | 71,7 | 16,9 | 11,4 | 1,5 | 2,5 | 2,0 |
Bade Wurtemberg | 50 464 116 | 62,6 | 9,2 | 28,2 | 1,9 | 3,0 | 2,4 |
Rhénanie-Palatinat | 23 905 245 | 46,5 | 11,9 | 41,7 | 1,9 | 3,0 | 3,1 |
Sarre | 3 216 425 | 53,5 | 5,8 | 40,8 | 1,8 | 2,9 | 3,6 |
Suisse du Nord-Ouest (Grande Région) | 2 632 144 | 93,4 | 2,0 | 4,6 | 1,9 | 2,1 | 2,7 |
Luxembourg | 2 852 274 | 58,0 | 33,1 | 8,9 | 1,8 | 5,7 | 2,5 |
Wallonie | 8 727 266 | 35,8 | 14,0 | 50,1 | 1,6 | 3,2 | 3,1 |
- Champ : France → nuitées effectuées dans les hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques ; Allemagne → hôtels, campings, pensions, auberges, hôtels garnis, autres hébergements collectifs sans les cliniques ; Suisse → hôtels, établissements de cure, campings, logements de vacances, hébergements collectifs ; Luxembourg → hôtels, auberges, pensions, campings, hébergements complémentaires ; Wallonie → hôtels, auberges pour jeunes, centres et villages de vacances, gîtes et meublés de vacances, chambres d’hôtes.
- Sources : Insee, OFS, Statec, Statbel, Statistische Ämter der Länder.
Les touristes non résidents viennent le plus souvent de pays proches
La part de nuitées effectuées par des non-résidents est très variable selon la région : de 88 % au Luxembourg à 16 % dans la Sarre, en 2019 (figure 5). Les trois Länder allemands voisins ont un taux de nuitées non résidentes parmi les plus bas, à l’image du taux national (18 %), avec localement quelques exceptions comme Trèves, Cochem-Zell, Baden-Baden et Heidelberg, qui dépassent les 35 % de nuitées étrangères. Dans le Bade-Wurtemberg, les touristes non résidents viennent majoritairement de Suisse, tandis que la Rhénanie attire ses voisins néerlandais et belges.
Dans la région Grand Est, la Lorraine compte 31 % de nuitées étrangères, tout comme au niveau national, et ce sont les résidents en provenance de Belgique, d’Allemagne ou des Pays-Bas qui fréquentent les hôtels et les campings de la région. En Champagne-Ardenne, 35 % des nuitées totales sont le fait de non-résidents (50 % dans les hôtels et campings, dont une majorité en provenance du Royaume-Uni, des Pays-Bas, de Belgique et d’Allemagne). L’Alsace compte 41 % de nuitées étrangères, et ce sont surtout les Allemands qui en sont à l’origine, suivis des Belges, des Suisses et des Néerlandais.
En Wallonie, les non-résidents représentent 44 % des nuitées, avec en premier lieu les Néerlandais, suivis des Français et des Allemands. Dans la Flandre voisine, le taux est le même, mais la région attire nettement plus de touristes que la Wallonie : 26,1 millions de nuitées au total, contre 8,2 pour la région wallonne ; Bruxelles affiche 7 millions de nuitées, dont 78 % proviennent de séjours effectués par des non-résidents.
En Suisse du Nord-Ouest, les non-résidents assurent 55 % des nuitées en hôtellerie et établissements de cure. Mis à part la région bâloise, où 64 % des nuitées sont étrangères (touristes venant d’Allemagne, des États-Unis et du Royaume-Uni), les deux autres régions frontalières présentent des taux inférieurs : 46 % en Argovie (Allemands, suivis de loin par les Chinois) et 39 % dans la région du Jura et des Trois-lacs (Allemands et Français).
Les nuitées au Luxembourg sont presque exclusivement effectuées par des non-résidents (88 %). Les touristes en provenance de France, des Pays-Bas, de Belgique et d’Allemagne y génèrent presque deux tiers des nuitées (62 %).
tableauFigure 5 – Très faible fréquentation par les résidents au LuxembourgNuitées par pays de résidence en 2019 (en % des nuitées)
Résidents du pays | Pays-Bas | Belgique | Allemagne | Suisse | France | Luxembourg | Royaume-Uni | Chine | États-Unis | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Grand Est | 63,7 | 6,7 | 6,1 | 10,2 | 3,0 | // | 0,6 | 3,4 | 1,1 | 1,6 |
Alsace | 59,0 | 3,9 | 5,2 | 12,5 | 4,4 | // | 0,6 | 1,8 | 1,3 | 2,0 |
Lorraine | 69,4 | 12,7 | 7,4 | 10,6 | 1,6 | // | 0,7 | 2,7 | 1,3 | 0,8 |
Champagne-Ardenne | 65,3 | 7,5 | 7,0 | 4,5 | 1,1 | // | 0,3 | 7,9 | 0,6 | 1,7 |
Bade-Wurtemberg | 78,6 | 2,3 | 0,8 | // | 4,8 | 1,8 | nc | 0,9 | nc | 1,3 |
Rhénanie-Palatinat | 77,4 | 10,3 | 3,5 | // | 0,6 | 0,6 | 0,4 | 1,0 | 0,3 | 1,6 |
Sarre | 84,4 | 3,0 | 1,7 | // | 1,0 | 2,7 | 1,2 | 0,7 | nc | nc |
Suisse du Nord-Ouest | 44,6 | 2,1 | 1,1 | 13,9 | // | 3,0 | 0,2 | 3,9 | 2,4 | 6,2 |
Luxembourg | 12,2 | 25,5 | 17,2 | 10,9 | 1,4 | 8,1 | // | 4,5 | 1,3 | 2,2 |
Wallonie | 56,1 | 21,9 | // | 4,4 | nc | 7,0 | nc | 2,3 | nc | 0,6 |
- // : sans objet et nc : non connu
- Champ : Allemagne → tous les hébergements touristiques (Sarre : 2018 pour le détail des nationalités) ; France → nuitées en hôtels et campings, sauf États-Unis, Chine, Luxembourg (hôtels uniquement) ; Suisse → hôtellerie uniquement ; Luxembourg → hôtels, pensions et auberges.
- Sources : Insee, OFS, Statec, Statbel, Statistische Ämter der Länder.
Encadré - Impact de la crise sanitaire sur la fréquentation touristique
Le début du printemps est généralement le coup d’envoi de la saison touristique dans le Grand Est et les régions étrangères voisines, mais on assiste en 2020 à un effondrement de la fréquentation touristique en raison des mesures prises à partir de la mi-mars pour lutter contre la propagation du Sars-Cov-2. Ainsi, les nuitées touristiques dans les hôtels baissent globalement d’environ 70 % en mars et de 90 % en avril, par rapport aux mêmes mois de l’année précédente. Au cours du premier semestre 2020, la Suisse enregistre 9,9 millions de nuitées, soit une baisse historique de 48 % par rapport au premier semestre 2019. C’est en avril que la situation est la plus sévère : - 87 % pour la clientèle suisse et - 96 % pour la clientèle étrangère. La région bâloise connaît un recul de 57 % et celle d’Argovie de 49 %. L’Allemagne compte, dans le même temps, 117,5 millions de nuitées, soit une diminution de 47 % (- 44 % pour la clientèle allemande et - 61 % pour la clientèle étrangère). Dans le Bade-Wurtemberg, les résultats sont similaires : - 48 % de janvier à juin 2020 comparés à la même période de 2019, et les Kreise touristiques de Heidelberg et de Stuttgart sont particulièrement affectés (- 55 %). En Rhénanie-Palatinat, la fréquentation diminue de 48 % et en Sarre de 44 %. La situation est encore plus critique au Luxembourg avec - 62 %. Mais c’est en Belgique (pour tous types d’hébergement confondus), que le nombre de nuitées a le plus chuté : - 71 % et - 73 % dans la région wallonne. La situation semble se redresser en mai pour toutes les régions, plus ou moins favorablement. De mi-mars à mi-mai, certains hôtels n’ont pu accueillir que des personnels de santé ou des personnes nécessiteuses à des fins non touristiques. L’activité touristique n’a pu reprendre que mi-mai. Au troisième trimestre, l’activité a presque pu redémarrer comme à son habitude, du moins en Wallonie, Sarre et Rhénanie-Palatinat, les hôtels des autres régions ne réalisant que 50 % à 75 % des nuitées de l’été 2019.
Lorsque les chiffres sont disponibles, on note une baisse très importante du chiffre d’affaires des hôteliers du Grand Est et des Länder du Bade-Wurtemberg ou de Sarre : entre - 80 et - 90 % en avril par rapport au mois d’avril 2019 ; l’évolution est ensuite comparable avec une lente récupération, mais le niveau du CA accuse encore une baisse de 25 % en juillet.
tableauRécupération inégale de la fréquentation touristique dans les hôtelsPart de nuitées en hôtel en 2020 par rapport au même mois de l’année précédente
Hôtels | Hôtels | Hôtels | Hôtels | Hôtellerie | Hôtellerie | Hôtels | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Bade-Wurtemberg | Rhénanie-Palatinat | Sarre | Wallonie | Luxembourg | Suisse du Nord-Ouest | Grand Est | |
mars | 0,38 | 0,40 | 0,49 | 0,40 | 0,42 | 0,37 | 0,36 |
avril | 0,07 | 0,09 | 0,13 | 0,05 | 0,04 | 0,16 | 0,08 |
mai | 0,12 | 0,23 | 0,27 | 0,08 | 0,05 | 0,20 | 0,12 |
juin | 0,45 | 0,53 | 0,48 | 0,36 | 0,30 | 0,33 | 0,31 |
juillet | 0,67 | 0,84 | 0,77 | 0,87 | 0,56 | 0,58 | 0,66 |
août | 0,80 | 0,86 | 0,85 | 0,94 | 0,61 | 0,62 | 0,73 |
septembre | 0,81 | 0,92 | 0,88 | 0,88 | 0,59 | 0,62 | 0,62 |
octobre | 0,64 | 0,71 | 0,61 | 0,55 | 0,57 |
- Note : pour la France, les chiffres de fréquentation hôtelière d’avril à juin sont issus d’une enquête allégée.
- Champ : hôtels ; Luxembourg → hôtels, auberges, pensions ; Suisse → hôtels et établissements de cure.
- Sources : Insee, OFS, Statec, Statbel, Statistische Ämter der Länder.
graphiqueRécupération inégale de la fréquentation touristique dans les hôtelsPart de nuitées en hôtel en 2020 par rapport au même mois de l’année précédente
Définitions
Consommation touristique intérieure : agrégat qui mesure la consommation des visiteurs (touristes et excursionnistes) français ou étrangers, au cours ou en vue des voyages qu’ils ont effectués en France ou à partir du territoire français, réalisée auprès des fournisseurs de services et de biens de consommation résidant en France. La consommation touristique intérieure se décompose en deux parties : interne, qui mesure la consommation des visiteurs résidant en France ; réceptrice, qui mesure la consommation des visiteurs résidant à l’étranger.
Dans cette étude, le terme région est employé au sens de la nomenclature des unités territoriales statistiques (NUTS), pour désigner les « régions » qui composent - pour tout ou partie - les espaces de coopération transfrontalière de la Grande Région et de la Conférence du Rhin Supérieur. La Grande Région regroupe la Lorraine (NUTS2), la Wallonie (NUTS1), la Sarre (NUTS1), la Rhénanie-Palatinat (NUTS1) et le Luxembourg (NUTS1). La Conférence franco-germano-suisse du Rhin Supérieur regroupe l’Alsace (NUTS2), la Suisse du Nord-Ouest (NUTS2), une partie du Bade-Wurtemberg (NUTS1) et une partie de la Rhénanie-Palatinat (NUTS1).
Nuitées : nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement ; deux personnes séjournant trois nuits dans un hôtel comptent ainsi pour six nuitées de même que six personnes ne séjournant qu’une nuit. Pour certaines données, comme pour la part des non-résidents ou le pays de provenance, il n'est pas possible d'avoir un champ identique pour tous les pays (se reporter aux champs des figures).
Le rapport CTI (consommation touristique intérieure) sur PIB est issu de comptes nationaux, diffusés par les instituts statistiques nationaux ou l’Organisation de coopération et de développement économiques.
Le Luxembourg ne réalise pas de compte satellite du tourisme selon les conventions comptables internationales.
En toute rigueur, seuls les transports aériens de passagers font partie des activités principalement touristiques.
Pour en savoir plus
« Tendances et politiques du tourisme de l’OCDE 2020 », OCDE, mai 2020.
Greiner V., Villaume S., « 58 500 emplois touristiques dans le Grand Est, portés par l’hébergement et la restauration », Insee Analyses Grand Est n° 49, juillet 2017.
Isel F., Villaume S., « Été 2020 : entre deux vagues épidémiques, une brève respiration pour le tourisme », Insee Analyses Grand Est n° 124, décembre 2020.
Sources
Enquête mensuelle de fréquentation touristique
L’enquête mensuelle de fréquentation touristique conduite par l’Insee auprès des hébergements collectifs de tourisme a été suspendue en mars 2020 compte tenu de la crise sanitaire liée à la Covid-19. Un dispositif d’enquête allégée a été mis en place d’avril à juin 2020 uniquement pour les hôtels, permettant de disposer d’un nombre restreint d’indicateurs et de connaître le type de personnes hébergées (touristes, personnels soignants, personnes confinées, personnes placées par les services sociaux du type Samu social).
Les données du premier trimestre 2020 ont été produites dans le contexte très particulier de la crise sanitaire. À partir du 18 mars, l'enquête de fréquentation touristique a été suspendue. De ce fait, seules les réponses spontanées des hébergements ont été prises en compte, les services d'enquêtes n'étant plus en capacité de relancer les hébergements.
L’enquête mensuelle de fréquentation touristique a été remise en œuvre en juillet 2020.
Chiffre d'affaires
Les résultats sont construits à partir d’une source fiscale, le formulaire « CA3 », que les entreprises remplissent pour le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Ce formulaire comprend le chiffre d’affaires hors TVA, toutes activités confondues, de l’entreprise déclarante, classée selon son activité principale.
Au niveau national l'Insee diffuse mensuellement des indices de chiffres, pour plus d'information consulter : https://www.insee.fr/fr/metadonnees/source/indicateur/p1669/description et https://www.insee.fr/fr/statistiques/4772485
Pour les niveaux régionaux et départementaux, les résultats sont construits à partir des unités légales dites mono-régionales (resp. monodépartementales), c'est-à-dire dont tous les établissements constituant cette unité sont situés dans la même région (resp. dans le même département). Ils sont ventilés selon les activités : 100 % touristiques, autres activités touristiques et non touristiques.
Les séries régionales et départementales concernent les unités légales monorégionales et monodépartementales pérennes de 2017 à 2021, les secteurs d'étude sont :
- L'hôtellerie, comprenant les unités relevant des codes NAF "5510Z - Hôtels et hébergement similaire" et "5520Z - Hébergement touristique et autres services d'hébergement de courte durée" ;
- L’hôtellerie de plein air, comprenant les unités relevant du code NAF "5530Z - Terrains de campings et parcs pour caravances ou véhicules de loisirs" ;
- La restauration, comprenant les unités relevant du code NAF "5610A - Restauration traditionnelle", 5610B - Cafétérias et autres libres-services" et "5610C - restauration de type rapide".
On élimine les unités qui ont changé de secteur sur la période.
Les séries nationales portent également sur ces 3 secteurs d'étude mais sans condition sur la pérennité, la régionalité et le changement de secteur d'activité.
Cartes bancaires
L’évolution des achats opérés peut être appréciée par les données de transactions par carte bancaire. Les données utilisées concernent tout détenteur de Carte Bancaire CB sur le territoire français, ce qui, outre les ménages, peut recouvrir aussi des entreprises. Ces données ne recouvrent pas les transactions réalisées par d’autres moyens de paiement (espèces, chèque, ticket restaurant, etc.). De plus, à l’inverse des données utilisées à l’échelle nationale, notamment dans l’estimation de la perte de consommation des ménages, les données départementales intègrent certaines transactions non assimilables à de la consommation (dons à des associations, achat de timbres fiscaux, etc.). Enfin, les transactions à distance (notamment celles sur internet) ne sont pas prises en compte dans les données départementales (données régionales pour la Corse).
La nomenclature d’activités utilisée sur les données de carte bancaire CB (nomenclature MCC, Merchant Category Code) ne coïncide pas avec la NAF. En outre, il n’existe pas de définition précise de ce que serait un « secteur tourisme », les activités touristiques étant transverses, ce qui complique leur mesure. Pour les données de transactions bancaires, ce seront vingt-cinq items de la nomenclature MCC qui seront agrégés pour approcher les activités touristiques, recouvrant des activités parfois purement touristiques (échoppes de souvenirs et cartes postales, expositions touristiques, parcs d’attractions…), et des activités qui en dépendent partiellement (restauration et bars notamment).
Activité partielle
Le dispositif de l’activité partielle (dénomination légale du chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou de suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation égale à 70 % du salaire brut (environ 84 % du net) pour compenser leur perte de salaire. Tous les salariés de droit privé sont concernés, y compris dans les entreprises publiques. Les indemnités d’activité partielle sont remboursées intégralement par l'État et l'Unédic, jusqu’à un plafond de 70 % de 4,5 Smic. Les demandes d’indemnisation sont déposées par les entreprises auprès de la Direccte.
Les arrêts de travail pour maladie sont pris en charge par l’Assurance maladie. Au début du confinement, l’Assurance maladie finance également le dispositif exceptionnel des arrêts de travail dérogatoires pour garde d’enfant (ou pour les personnes vulnérables), lorsque le télétravail est impossible. À partir du 1er mai, les salariés en situation de garde d’enfant ou les personnes vulnérables basculent vers le dispositif d’activité partielle, dans la mesure où ils sont toujours dans l’impossibilité d’exercer leur activité professionnelle.
Ces indicateurs sont calculés à partir de la Déclaration Sociale Nominative (DSN). La DSN remplace la majorité des déclarations sociales imposées aux entreprises en automatisant leur transmission à partir des données de paie. La DSN regroupe des informations sur les établissements et les salariés. Elle est renseignée chaque mois par les entreprises et contient des informations relatives aux salariés de droit privé, notamment sur l’activité partielle et les arrêts de travail.
Définitions
Le taux d’occupation est le rapport du nombre de chambres occupées au nombre de chambres effectivement offertes sur une période donnée (c’est-à-dire en excluant les fermetures saisonnières).
La fréquentation en nuitées correspond au nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement touristique. Un couple séjournant trois nuits dans un établissement compte pour six nuitées, de même que six personnes ne séjournant qu’une nuit.
Le taux d’ouverture des hôtels est le nombre d’hôtels déclarés ouverts, rapporté au nombre total d’hôtels sur une période donnée.
Les résidents sont les personnes, quelle que soit leur nationalité, qui ont leur domicile principal en France.
Le secteur « hébergement et restauration » : un secteur regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de service qui ont la même activité principale (au regard de la nomenclature d'activité économique considérée). L'activité d'un secteur n'est donc pas tout à fait homogène et comprend des productions ou services secondaires qui relèveraient d'autres items de la nomenclature que celui du secteur considéré.
Le secteur « hébergement et restauration » appartient au secteur tertiaire principalement marchand.
Le rapport CTI (consommation touristique intérieure) sur PIB est issu de comptes nationaux, diffusés par les instituts statistiques nationaux ou l’Organisation de coopération et de développement économiques.
Le Luxembourg ne réalise pas de compte satellite du tourisme selon les conventions comptables internationales.
En toute rigueur, seuls les transports aériens de passagers font partie des activités principalement touristiques.
Pour en savoir plus
Tableaux de bord de la conjoncture régionale
« Les hébergements collectifs touristiques en 2019 - La fréquentation progresse malgré un recul de la clientèle non résidente », Insee Première n° 1799, mai 2020
Chapitres « Tourisme » des bilans économiques régionaux portant sur l'année 2019
Chapitres « Tourisme » des bilans économiques régionaux portant sur l'année 2020
Notes trimestrielles de conjoncture régionale
« Durant l’été 2020, les dépenses touristiques en France des résidents ont retrouvé leur niveau de l’an passé », Note de conjoncture, octobre 2020