En 2020, le trafic de passagers global à l’aéroport Félix Éboué s’établit à 267 650, en baisse de 52 % par rapport à 2019. Cette diminution du trafic est la conséquence de la restriction des déplacements dus à la crise sanitaire. La réouverture progressive des frontièresn’a pas permis de relancer le trafic aérien.

Le trafic de passagers avec la France hexagonale recule de 45 %, il s’établit à 191 252 passagers. Les deux compagnies qui assurent la liaison, Air France et Air Caraïbes, sont impactées avec la même importance. En effet, sur un an le nombre de passagers sur Air Caraïbes régresse de 47 % tandis que le recul est de 43 % pour Air France. La compagnie Air France a limité la baisse en mettant en œuvre une liaison avec l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle pendant la fermeture d’Orly. Cette destination, que Air France est seule à exploiter, est la seule pour laquelle le trafic est en augmentation en 2020. Le trafic passe de 285 passagers à 22 566 passagers. La part du trafic de passagers avec la France métropolitaine augmente sur un an, elle passe de 63 % à 72 %. Après deux années de hausses successives, le trafic entre la Guyane et les Antilles françaises, avec 44 623 passagers, baisse de deux tiers en 2020 (- 67 %). Le départ de la compagnie Air Norwegian au second semestre 2019 amplifie les effets la crise sanitaire sur la liaison avec les Antilles.

Avec 4 396 passagers le trafic à l’international s’effondre en 2020 (- 82 %). La fermeture des frontières internationales a accéléré la baisse du trafic entamée depuis 2018. Les liaisons internationales sont les mêmes qu’en 2019 : Fortaleza et Belem (assurées par Azul), Miami et Port au Prince (assurées par Air France).

Air Guyane assure les dessertes des lignes intérieures vers Maripasoula, Grand-Santi, Saül et Saint-Laurent du Maroni. Le trafic s’établit à 26 290 passagers en 2020 soit une diminution de 43 %. C’est la liaison Cayenne-Saint Laurent du Maroni qui subit la plus forte baisse (- 77 %). À l’inverse, Maripasoula qui est la destination la plus fréquentée (plus de sept passagers sur dix) connaît la plus faible baisse (- 38 %). La liaison vers Grand-Santi, déjà en recul depuis 2018, perd 1258 passagers (- 42 %). Saül connaît également une régression (- 67 %).

Avec 3 990 tonnes traitées en 2020, le volume du fret aérien est en repli de 17 % en 2020. Les destinations Maripasoula (+ 15 %) et Grand-Santi (+ 25 %) ont une variation positive du volume de fret en 2020. Grâce à ces deux destinations, la variation du volume de fret est positive en 2020 pour Air Guyane (+ 8,4 %). Cette hausse s’explique par la nécessité de ravitailler les communes de l’intérieur dans un contexte de fortes restrictions des déplacements. Le volume du fret est également en augmentation avec Fort de France (+ 6,3 %) et Port au Prince (1,7 tonne en 2020 contre 0,5 tonne en 2019). À l’inverse, le fret est en repli entre la Guyane, la Guadeloupe et la France métropolitaine.

Les mouvements d’avion n’échappent pas à la tendance de baisse généralisée. Déjà impactés par l’arrêt de certaines dessertes en 2018 et 2019 suite aux départs de Surinam Airways et Air Norwegian, ils subissent une baisse de 42 % en 2020. La crise sanitaire, plus particulièrement les mesures d’interdictions puis de restrictions de déplacements, a impacté négativement les échanges aériens entre la Guyane et le reste du monde. Hormis avec Roissy-Charles de Gaulle qui est une quasi nouvelle destination (un seul mouvement en 2019), les mouvements sont en recul pour toutes les destinations en 2020. Seule la compagnie Air France a pu proposer des vols entre Cayenne et Roissy-Charles de Gaulle. Malgré la nouvelle desserte proposée par Air France vers Roissy Charles de Gaulle, cette offre nouvelle le nombre total de mouvements entre la Guyane et la France hexagonale passe de 730 en 2019 à 510 en 2020 pour Air France et baisse de 36 % pour la compagnie Air Caraïbes (357 mouvements en 2020). Pour le trafic intérieur, les mouvements sont en baisse entre Cayenne et toutes les communes desservies. C’est la liaison avec Saint-Laurent du Maroni qui est la plus impactée, les mouvements passant de 389 en 2019 à 72 en 2020.