À la rentrée 2020, 2,78 millions d’étudiants sont inscrits dans l’enseignement supérieur en France, dont 56 % de femmes (figure 1). Le taux de scolarisation des femmes dans le supérieur dépasse celui des hommes à tous les âges. En 2020‑2021, à 18 ans, 55 % des femmes sont inscrites dans le supérieur, contre 44 % des hommes. Pour les femmes comme pour les hommes, le taux de scolarisation dans le supérieur est maximal à 19 ans (respectivement 62 % et 51 %), puis diminue progressivement avec l’âge.

La part des femmes varie considérablement selon la filière et la spécialité de formation. Dès l’expression des choix d’orientation en classe de terminale, les femmes optent moins que les hommes pour les filières sélectives ou scientifiques, à l’exception des études de santé. Elles restent minoritaires dans les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) (42 %), les préparations au diplôme universitaire de technologie (DUT) (41 %), et de façon encore plus marquée dans les filières à la fois sélectives et scientifiques (29 % des effectifs des formations d’ingénieurs). À l’opposé, elles sont très majoritaires dans les formations paramédicales et sociales (86 %), mais aussi dans les filières de langues, lettres et sciences humaines à l’université (70 %). Elles représentent la moitié des étudiants dans les écoles de commerce ainsi qu’en sections de technicien supérieur (STS).

Au sein des disciplines scientifiques à l’université, seulement 23 % des étudiants en DUT dans les spécialités de production et d’informatique et 31 % des étudiants en sciences fondamentales et applications sont des femmes (figure 2). En revanche, les femmes sont majoritaires dans les domaines de la santé (66 %), des Sciences de la vie, de la santé, de la Terre et de l’Univers (63 %), et en Plurisciences (59 %).

Ces écarts se sont peu réduits durant la dernière décennie. La part des femmes a progressé dans les formations d’ingénieurs (+ 2,4 points en dix ans) ou dans les DUT de production ou d’informatique (+ 1,4 point), mais elle a également progressé dans des filières où les femmes étaient déjà très majoritaires, comme les formations paramédicales et sociales (+ 2,7 points) et les disciplines de santé à l’université (+ 3,3 points).

De même, la part des femmes a peu évolué dans les formations universitaires les plus élevées : 46,7 % des doctorants sont des femmes en 2020‑2021, contre 46,2 % il y a dix ans (figure 3). La présence des femmes par discipline de doctorat reflète leurs études supérieures précédentes. Ainsi, elles représentent seulement 23 % des doctorants en mathématiques, 27 % de ceux en sciences et technologies de l’information et de la communication et 30 % des doctorants en sciences pour l’ingénieur. À l’inverse, la part des doctorantes atteint 54 % en sciences agronomiques et écologiques, 55 % en sciences humaines et sociales, et 58 % en biologie, médecine et santé.