En 2020, en France hors Mayotte, parmi les personnes âgées de 25 à 64 ans, les femmes sont plus diplômées que les hommes : 42 % d’entre elles sont diplômées du supérieur, contre 37 % des hommes (figure 1). Cet écart entre femmes et hommes est plus marqué pour les jeunes générations. Ainsi, il est de 2 points parmi les personnes âgées de 55 à 64 ans, mais atteint 7 points parmi celles âgées de 25 à 34 ans.

Les femmes sorties de formation initiale depuis un à quatre ans, sont, dans l’ensemble, aussi souvent en emploi que les hommes (69 % en moyenne sur la période de 2017 à 2020) (figure 2). Le taux d’emploi est presque le même parmi les femmes et les hommes diplômés du supérieur (83 % et 84 %). Il est en revanche plus élevé pour les hommes parmi les diplômés du secondaire (64 % contre 59 %) et parmi les peu ou pas diplômés (32 % contre 25 %). Les jeunes femmes accèdent plus souvent à l’emploi par l’emploi à durée limitée : un à quatre ans après leur sortie de formation initiale, 34 % des femmes et 30 % des hommes qui travaillent sont dans cette situation. Pour les femmes comme pour les hommes, la part des emplois à durée limitée diminue au fur et à mesure que le niveau de diplôme s’élève. Les jeunes femmes diplômées du secondaire qui travaillent sont plus souvent en emploi à durée limitée que les hommes (47 % contre 39 %), de même que les diplômées du supérieur (26 % contre 20 %). Les peu ou pas diplômées le sont au contraire moins (54 % contre 58 % pour les hommes). Un à quatre ans après la sortie des études initiales, les femmes travaillent aussi davantage à temps partiel que les hommes (21 %, contre 11 %), et ce quel que soit le niveau de diplôme, même si l’écart est nettement plus faible parmi les diplômés du supérieur.

Parmi les jeunes sortis récemment de formation initiale, les femmes sont plus souvent inactives que les hommes : 18 % contre 15 %, en moyenne sur la période de 2017 à 2020. L’écart est particulièrement élevé parmi ceux qui sont peu ou pas diplômés : 53 % des femmes sont alors inactives, contre 39 % des hommes. Ces situations d’inactivité peuvent être diverses. Femmes comme hommes, 14 % des personnes peu ou pas diplômées récemment sorties de formation initiale sont dans le halo autour du chômage. Mais les jeunes femmes peu ou pas diplômées ayant terminé récemment leurs études sont plus souvent que les hommes en formation formelle (13 % contre 10 %), notamment en reprise d’études, et sont surtout beaucoup plus souvent inactives pour une autre raison (26 % contre 15 %), par exemple pour s’occuper des enfants.

Détenir un diplôme réduit fortement les risques de chômage en période d’insertion professionnelle. Entre 2017 et 2020, un à quatre ans après leur sortie de formation initiale, un actif diplômé du supérieur sur dix en moyenne est au chômage contre près d’un sur deux pour les peu ou pas diplômés, pour les femmes comme pour les hommes. Globalement plus diplômées, les jeunes femmes sont par conséquent un peu moins confrontées au chômage : le taux de chômage des femmes récemment sorties de formation initiale s’établit à 16 % en 2020, contre 18 % pour les hommes (figure 3). Il n’en a pas toujours été ainsi. En 1980, le taux de chômage des femmes un à quatre ans après leur sortie d’études s’élevait à 24 %, soit le double de celui des hommes (11 %). L’écart s’est ensuite réduit, pour s’inverser au début des années 2000.