Insee Flash Centre-Val de Loire · Novembre 2022 · n° 61

182 000 habitants dans l’Indre à l’horizon 2070 Projections de la population en Centre-Val de Loire

Plus de 220 000 habitants résident dans le département de l’Indre en 2018. La baisse de la population depuis 2008 se poursuivrait dans les 50 prochaines années quel que soit le scénario envisagé.

Si les tendances démographiques observées récemment se prolongeaient (scénario « central »), 209 000 personnes résideraient dans l’Indre en 2030, 193 000 personnes en 2050, puis 182 000 personnes en 2070, soit 39 000 de moins qu’en 2018 (figure 1).

Dans ce scénario, la population de l’Indre diminuerait de 18 % entre 2018 et 2070, soit une perte de 700 habitants en moyenne chaque année et un taux de variation annuel moyen de la population de – 0,4 %, similaire au département du Cher. Cette baisse est plus importante que dans la région (– 0,1 % en moyenne annuelle en Centre-Val de Loire).

La population projetée dépend naturellement des hypothèses de fécondité, d’espérance de vie ou de migrations. En 2070, l’Indre pourrait compter entre 155 000 et 210 000 habitants selon différentes hypothèses testées qui font varier la fécondité, l’espérance de vie et le solde migratoire avec l’étranger (le solde migratoire en provenance et à destination des autres départements français ne varie pas dans les scénarios étudiés).

Si toutes les évolutions favorables à la croissance se combinaient, c’est-à-dire dans l’hypothèse où les femmes auraient plus d’enfants, l’espérance de vie serait plus élevée et le solde migratoire avec l’étranger plus nettement positif (scénario de « population haute »), l’Indre perdrait tout de même des habitants pour atteindre 210 000 habitants en 2070. La population diminuerait d’abord jusqu’en 2060 pour atteindre les 207 000 habitants, avant de remonter progressivement jusqu’à la fin de la projection.

À l’inverse, dans le cas où toutes les évolutions défavorables se produisaient (scénario de « population basse »), la population serait de 155 000 habitants en 2070. Le département perdrait 65 000 habitants par rapport à 2018, soit une diminution moyenne de 0,7 % par an.

De 2013 à 2018, la population diminue de 0,7 % en moyenne par an (figure 2), du fait du solde naturel négatif (– 0,5 %) qui s’ajoute au déficit migratoire (– 0,2 %).

D’après les projections, le nombre de décès resterait supérieur au nombre de naissances dans l’Indre. Cependant, les arrivées dans le département seraient plus nombreuses que les départs.

De 2018 à 2070, la contribution positive du solde migratoire (+ 0,4 % par an en moyenne) ne suffirait toutefois pas à compenser le solde naturel négatif (– 0,7 %).

Le solde naturel continuerait de se dégrader entre la période 2013-2018 et 2018-2030. Ceci serait surtout la conséquence du vieillissement de la population avec des générations de femmes en âge d’avoir des enfants moins nombreuses et plus de personnes âgées où les taux de mortalité sont plus élevés. La dégradation du solde naturel pèserait de plus en plus sur l’évolution de la population jusqu’en 2050-2060.

Sous l’effet de l’amélioration de l’espérance de vie et de l’avancée en âge des générations du baby-boom, la population devrait continuer à vieillir d’ici 2070, modifiant la structure par âge des habitants du département (figure 3) et l’équilibre entre les différentes générations.

L’âge moyen de la population pourrait dépasser 50 ans en 2070, quand il est encore de 46 ans en 2018.

La population âgée de 20 à 64 ans, qui correspond en grande partie aux âges d’activité professionnelle, chuterait de 26 % entre 2018 et 2070 dans l’Indre, soit 30 000 personnes de moins qu’en 2018. Leur poids dans la population totale diminuerait de 5 points, passant de 52 % en 2018, à 47 % en 2070 (figure 4). Ainsi, après 2025, moins d’un habitant sur deux serait en âge d’être actif.

Les personnes de plus de 65 ans sont plus nombreuses que celles de moins de 20 ans depuis les années 1990.

En 2070, 32 000 habitants auraient moins de 20 ans, ce qui représenterait 18 % de la population, soit 3 points de moins qu’en 2018. Dans le même temps, 35 % des habitants auraient plus de 65 ans, alors qu’ils ne constituaient que 28 % de la population en 2018.

Le nombre de personnes âgées de plus de 85 ans passerait de 11 000 en 2018 à 17 000 à l’horizon 2050.